Le géant de la célèbre bande dessinée belge des années 1930 Hervé comparaîtra en justice mercredi 12 mai, à la suite d'une plainte déposée par Bienvenu Mbutu Mondondo, un Congolais résidant en Belgique, qui exige que l'album Tintin au Congo soit « retiré de la vente ou, à défaut, qu'un avertissement y soit inséré », invoquant le caractère « raciste et xénophobe » de l'ouvrage.
« La position de Casterman est de s'opposer au retrait. Cela fait 80 ans que cet ouvrage, qui n'est qu'une photographie de sentiments de l'époque, est distribué aussi bien en Europe qu'en Afrique, sans causer de problèmes », a déclaré Valérie Constant, de la maison Hervé. La controverse ne date pas d'hier, et est même récurrente. Peu avant M. Mondondo, un diplomate congolais à la retraite, Yves Otoka, portait aussi plainte contre la BD, et dès les années 1960, de nombreuses voix s'étaient soulevées contre l'album.
« L'attitude de Tintin est le reflet exact d'une période où l'Occident se donnait une mission sacrée de civilisation. Hergé n'a fait que consulter les journaux pour trouver son inspiration », avait à l'époque plaidé son biographe, Benoît Peeters, dans Le Monde d'Hergé (Casterman).
Tintin au Congo, deuxième numéro de la collection de l'héroïque reporter en culotte courte, avait vu le jour en pleine colonisation belge de l'actuelle République démocratique du Congo. Une contextualisation qui n'est nulle part mentionnée dans la BD, de quoi déstabiliser le jeune lecteur.
En 2009, une bibliothèque municipale de Brooklyn (États-Unis) l'avait retiré de ses étalages, le classant parmi les ouvrages « offensants », au même titre que Mein Kampf, de Hitler.
La justice belge aura-t-elle le courage de trancher ? Qu'aurait suscité une telle polémique en France ?
Lire aussi :
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« Tintin au Congo » aux rayons adultes
Des camps de concentration et des bandes dessinées
« Savoir que le monde n'est pas sauvé par Superman, mais par Noora, c'est bien ! »
La série BD koweïtienne " The 99 " adaptée à la télévision
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« L'attitude de Tintin est le reflet exact d'une période où l'Occident se donnait une mission sacrée de civilisation. Hergé n'a fait que consulter les journaux pour trouver son inspiration », avait à l'époque plaidé son biographe, Benoît Peeters, dans Le Monde d'Hergé (Casterman).
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En 2009, une bibliothèque municipale de Brooklyn (États-Unis) l'avait retiré de ses étalages, le classant parmi les ouvrages « offensants », au même titre que Mein Kampf, de Hitler.
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