La Lune. L'astre lumineux le plus proche de la terre, dans toute sa grâce et sa splendeur, continue de faire rêver souvent, se chamailler parfois. La lune indiquera, comme chaque année, aux musulmans du monde entier, rythmant leur spiritualité et leur prière, le début du mois sacré de Ramadan. Selon la tradition musulmane, il s'agit de voir le fin croissant de la lune montante (hilal, en arabe) pour que débute le mois de Ramadan, mois de jeûne rituel prescrit aux musulmans, visant à une purification du corps et de l'âme.
Les moyens de technologie modernes peuvent-ils remplacer la vision à l'œil nu ? « Si l’événement astronomique du hilal est si bien défini, il devrait être possible de prédire les choses à l’avance, à l’époque où l’être humain est capable d’envoyer des sondes pour explorer les planètes du système solaire, et d’observer des galaxies situées à des milliards d’années-lumière », expliquait l'astrophysicien Bruno Abd al-Haqq Guiderdoni sur Saphirnews.
Les moyens de technologie modernes peuvent-ils remplacer la vision à l'œil nu ? « Si l’événement astronomique du hilal est si bien défini, il devrait être possible de prédire les choses à l’avance, à l’époque où l’être humain est capable d’envoyer des sondes pour explorer les planètes du système solaire, et d’observer des galaxies situées à des milliards d’années-lumière », expliquait l'astrophysicien Bruno Abd al-Haqq Guiderdoni sur Saphirnews.
Télescope ou œil nu ?
Mais voilà. En 2010 comme les années précédentes, les calendriers lunaires musulmans n'indiquent pas de date précise − même si elle est connue d'avance...
Lorsque d'autres crient au manque d'« unité » de la « oumma », d'autres encore, à l'instar de M. Guiderdoni, pensent plutôt que l'« unité » ne doit pas être synonyme d'« uniformité », mais de « respect de principes communs » et dit sa préférence pour « la solution où le hilal doit être visible localement », dans le respect de la pure tradition islamique, qui incite au moins une fois dans l'année tout un chacun de voir le ciel et de s'extasier devant la beauté de la Nature.
Voir le croissant de lune à l'œil nu ne sera, cette année en tout cas, pas chose aisée pour autant. Le 10 août, toute la partie nord du globe sera dans l'incapacité absolue de voir la Lune, seule l'Amérique du Sud le pourra, si encore les conditions atmosphériques le permettent.
Le 11 et le 12, il sera possible pour une majorité de pays de l'observer (voir schémas prévisionnels ci-dessous, édités par la commission mondiale Moonsighting).
Lorsque d'autres crient au manque d'« unité » de la « oumma », d'autres encore, à l'instar de M. Guiderdoni, pensent plutôt que l'« unité » ne doit pas être synonyme d'« uniformité », mais de « respect de principes communs » et dit sa préférence pour « la solution où le hilal doit être visible localement », dans le respect de la pure tradition islamique, qui incite au moins une fois dans l'année tout un chacun de voir le ciel et de s'extasier devant la beauté de la Nature.
Voir le croissant de lune à l'œil nu ne sera, cette année en tout cas, pas chose aisée pour autant. Le 10 août, toute la partie nord du globe sera dans l'incapacité absolue de voir la Lune, seule l'Amérique du Sud le pourra, si encore les conditions atmosphériques le permettent.
Le 11 et le 12, il sera possible pour une majorité de pays de l'observer (voir schémas prévisionnels ci-dessous, édités par la commission mondiale Moonsighting).
Sur la voie d'un consensus ramadanien
Que faire : suivre le premier pays à le voir, même s'il s'agit d'un pays non musulman (là aussi, les divergeances sont vives) ou attendre de voir le hilal à l'œil nu ?
Les plus réticents à une telle solution seraient principalement les secteurs touristiques, mondialisation oblige, surtout en période estivale.
Le Conseil européen de la Fatwa retiendra pour le moment l'avis suivant : « La vision se fait ici à l’œil nu ou par le biais des observatoires, si cette vision est confirmée dans n’importe quel pays musulman, d’une manière légale, conformément aux recommandations du Prophète. »
En France comme ailleurs, la date du 11 août est plus ou moins timidement officielle, signe de petites avancées dans l'idée d'un calendrier commun.
Pour marquer l'ouverture du mois sacré, l'instance représentative du Conseil français du culte musulman (CFCM) se réunira avec la Commission théologique et plusieurs responsables religieux le mardi 10 août, décrété « nuit du Doute », à la Grande Mosquée de Paris. « Notre objetif est d'unir dans une volonté commune l'ensemble des musulmans de France autour d'une même date de début de jeûne du mois de Ramadhan », déclare Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée.
Les plus réticents à une telle solution seraient principalement les secteurs touristiques, mondialisation oblige, surtout en période estivale.
Le Conseil européen de la Fatwa retiendra pour le moment l'avis suivant : « La vision se fait ici à l’œil nu ou par le biais des observatoires, si cette vision est confirmée dans n’importe quel pays musulman, d’une manière légale, conformément aux recommandations du Prophète. »
En France comme ailleurs, la date du 11 août est plus ou moins timidement officielle, signe de petites avancées dans l'idée d'un calendrier commun.
Pour marquer l'ouverture du mois sacré, l'instance représentative du Conseil français du culte musulman (CFCM) se réunira avec la Commission théologique et plusieurs responsables religieux le mardi 10 août, décrété « nuit du Doute », à la Grande Mosquée de Paris. « Notre objetif est d'unir dans une volonté commune l'ensemble des musulmans de France autour d'une même date de début de jeûne du mois de Ramadhan », déclare Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée.
Lire aussi :
Et si l’on regardait le ciel pendant la Nuit du doute ?, par Abd-al-Haqq Guiderdoni astrophysicien
Nuit du doute : « Rien ne s’oppose à ce que nous nous référions à l’Institut de mécanique céleste ou à tout autre observatoire », par Azzedine Gaci, président du CRCM Rhône-Alpes
Patrick Rocher, astronome : « La seule manière de voir si une prédiction est bonne est de faire des observations »
Une nouvelle lune attendue par les observateurs, déjà confirmée par les calculs
Et si l’on regardait le ciel pendant la Nuit du doute ?, par Abd-al-Haqq Guiderdoni astrophysicien
Nuit du doute : « Rien ne s’oppose à ce que nous nous référions à l’Institut de mécanique céleste ou à tout autre observatoire », par Azzedine Gaci, président du CRCM Rhône-Alpes
Patrick Rocher, astronome : « La seule manière de voir si une prédiction est bonne est de faire des observations »
Une nouvelle lune attendue par les observateurs, déjà confirmée par les calculs