« Ramadan à Gaza. » Dans le dessin, on y voit un Palestinien squelettique courant après des rats alors que vient de débuter le mois de jeûne. « T-t-t, pas avant le coucher du soleil », lui répond une femme en lui frappant la main. La caricature, signée de Corinne Rey, alias Coco, et parue lundi 11 mars dans Libération en référence à la famine ravageant Gaza, a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, à tel point que des menaces de mort ont été proférées contre la dessinatrice.
Celle-ci s’est dépêchée, dès le lendemain, de faire valoir que son dessin satirique, qu’elle « assume parfaitement », « souligne le désespoir des Palestiniens, dénonce la famine à Gaza et moque aussi l’absurdité de la religion ». Cette explication n’a toutefois pas convaincu des internautes qui l’accusent notamment de faire « l’apologie d’un génocide en cours ». D’autres sont allés beaucoup trop loin en adressant des messages clairement répréhensibles et abjects, faisant écho à de tragiques souvenirs, ceux de l’attentat commis contre Charlie Hebdo en janvier 2015 duquel Coco s’en est sortie.
Celle-ci s’est dépêchée, dès le lendemain, de faire valoir que son dessin satirique, qu’elle « assume parfaitement », « souligne le désespoir des Palestiniens, dénonce la famine à Gaza et moque aussi l’absurdité de la religion ». Cette explication n’a toutefois pas convaincu des internautes qui l’accusent notamment de faire « l’apologie d’un génocide en cours ». D’autres sont allés beaucoup trop loin en adressant des messages clairement répréhensibles et abjects, faisant écho à de tragiques souvenirs, ceux de l’attentat commis contre Charlie Hebdo en janvier 2015 duquel Coco s’en est sortie.
La solidarité de Libération envers Coco affirmée
Le tweet de la députée LFI Sophia Chikirou a fait prendre à l’affaire une autre dimension. « Vous n’aurez pas notre haine mais vous la méritez », avait-elle réagi, poussant de nombreux responsables politiques à dénoncer l’attitude de l’élue et à exprimer leur soutien à Coco. Du côté des confrères et consœurs, la solidarité envers Coco est aussi très large. « Rire des tragédies pour dénoncer l'horreur, c'est le rôle précieux des dessins de presse. Les menaces contre Coco sont insupportables. Soutien à elle et à la rédaction de Libération », a tweeté la SDJ de LCI.
Face aux menaces de mort, Libération s’est exprimé, mardi 12 mars, pour prendre la défense de Coco. Dans un communiqué, la direction du journal et de la Société des journalistes et du personnel du journal a dénoncé la violence qui s’est déchaînée contre la dessinatrice. Sa caricature visait à « dénoncer la famine sévissant à Gaza à la suite des bombardements israéliens, tout en se moquant, comme Coco le fait régulièrement dans nos pages, des diktats des religions ». « Ces attaques envers notre consœur ne doivent en aucun cas être banalisées, et nous l’assurons de notre solidarité et notre soutien », conclut le communiqué.
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