Les catholiques vent debout contre l'analyse de Raphaël Enthoven sur le nouveau « Notre Père ». Le chroniqueur de la matinale d’Europe 1 a livré une analyse pour le moins étonnante mardi 21 novembre.* L’Eglise catholique a modifié la traduction française de la prière « Notre Père » que les chrétiens récitent car elle aurait été enseignée par le Christ lui-même à ses disciples.
Prononcée en araméen à l’origine, elle a été transmise en grec par les évangélistes Matthieu et Luc selon Aleteia. « Et ne nous soumets pas à la tentation » a été remplacé par « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». La traduction et le sens de cette phrase fait l’objet de débats entre théologiens et le chroniqueur a décidé d’y apporter sa contribution.
Si, pour la plupart des spécialistes, la question en filigrane est de savoir si c’est Dieu qui pousse au péché, le chroniqueur y voit d’autres soucis. Selon lui, le Notre-Père change car c’est « une façon pour l’Église de se prémunir contre toute suspicion de gémellité ». « Le problème, ce n’est pas la tentation, c’est qu’on a supprimé le verbe soumettre, on a ôté du texte, l’idée de soumission. (…) La première chose qu’on sait de l’islam, le seul truc que croient savoir les gens qui n’y connaissent absolument rien, c’est que islam, dit-on, cela signifie soumission », développe-t-il.
Prononcée en araméen à l’origine, elle a été transmise en grec par les évangélistes Matthieu et Luc selon Aleteia. « Et ne nous soumets pas à la tentation » a été remplacé par « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». La traduction et le sens de cette phrase fait l’objet de débats entre théologiens et le chroniqueur a décidé d’y apporter sa contribution.
Si, pour la plupart des spécialistes, la question en filigrane est de savoir si c’est Dieu qui pousse au péché, le chroniqueur y voit d’autres soucis. Selon lui, le Notre-Père change car c’est « une façon pour l’Église de se prémunir contre toute suspicion de gémellité ». « Le problème, ce n’est pas la tentation, c’est qu’on a supprimé le verbe soumettre, on a ôté du texte, l’idée de soumission. (…) La première chose qu’on sait de l’islam, le seul truc que croient savoir les gens qui n’y connaissent absolument rien, c’est que islam, dit-on, cela signifie soumission », développe-t-il.
Raphaël Enthoven propose donc aux « paranoïaques de l’islamophobie qui passent leur temps à la traquer chez les Républicains » de s’en prendre plutôt à l’Eglise catholique car elle appellerait ses fidèles francophones à affirmer que, « chez nous, Dieu ne soumet pas, nous ne sommes pas du tout des musulmans, c’est librement qu’on croit ».
Ce grotesque raccourci a suscité la réaction du secrétaire général de la Conférence des évêques de France Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, qui a déclaré que « Raphaël Enthoven en théologien et liturge, c’est tout simplement triste et ridicule ». Même son de cloche chez le médiatique abbé Grosjean qui a tweeté qu’il s’agissait d’une accusation « absurde et grotesque ».
Ce grotesque raccourci a suscité la réaction du secrétaire général de la Conférence des évêques de France Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, qui a déclaré que « Raphaël Enthoven en théologien et liturge, c’est tout simplement triste et ridicule ». Même son de cloche chez le médiatique abbé Grosjean qui a tweeté qu’il s’agissait d’une accusation « absurde et grotesque ».
*Mise à jour jeudi 23 novembre : Face aux critiques formulées contre ses propos, Raphaël Enthoven a décidé de faire son mea-culpa en qualifiant lui-même sa chronique de « mauvaise » et de « malhonnête ». « Tout procès d'intention condamne l'accusé lui-même », a-t-il conclu.
La nouvelle prière Notre-Père sera effective à partir du dimanche 3 décembre, premier dimanche de l'Avent.
Lire aussi :
Saint-Etienne-du-Rouvray : un an après la tragédie, le dialogue interreligieux intensifié
Abd al-Wahid Pallavicini, figure de l'islam et du dialogue interreligieux en Italie, est mort
Interreligieux : l’estime de la foi des autres, une nécessité
La nouvelle prière Notre-Père sera effective à partir du dimanche 3 décembre, premier dimanche de l'Avent.
Lire aussi :
Saint-Etienne-du-Rouvray : un an après la tragédie, le dialogue interreligieux intensifié
Abd al-Wahid Pallavicini, figure de l'islam et du dialogue interreligieux en Italie, est mort
Interreligieux : l’estime de la foi des autres, une nécessité