Communiqués officiels

Révolte urbaine: des élus de Seine Saint-Denis condamnent

Rédigé par Elus socialistes, verts, gauche citoyenne | Jeudi 17 Novembre 2005 à 12:44



Seine-Saint-Denis : Un département en état d’urgence sociale

Les communes de notre département ont dū, depuis le 27 octobre dernier, faire face à un déchaînement de violence sans précédent.
Nous, Conseillers généraux socialistes, verts et gauche citoyenne de la Seine-Saint-Denis, condamnons fermement ces actes de violence et exigeons, avec les habitants de nos villes, le retour à l’ordre républicain.

Le moment viendra de poser toutes les questions et d’examiner toutes les responsabilités à l’origine de cette situation. Les facteurs déclencheurs sont d’ores et déjà connus de tous : l’odieux assassinat d’Epinay sur Seine, la mort tragique de deux jeunes gens à Clichy sous Bois, les propos outrageants du ministre de l’Intérieur à l’encontre des habitants des quartiers populaires …

Par delà ces tragédies, c’est la question de l’aggravation de la situation économique et sociale, notamment pour les plus démunis, qui nous est brutalement posée, et qui fait tristement échos aux décisions iniques prises par la droite depuis 3 ans.

Il faut des mesures urgentes et concrètes pour nos quartiers. En tant qu’élus de proximité, nous demandons le rétablissement de la police de proximité pour une prévention au plus près du terrain, la restauration des subventions de l’Etat aux associations et des emplois jeunes dans l’Education nationale et la création d’un fonds national d’indemnisation pour venir en aide aux collectivités et aux particuliers dont les biens ont été détruits.

A travers ces mesures, c’est l’engagement de l’Etat et la présence de services publics forts dans nos villes qui doivent être réaffirmés.

Et devant la situation d’urgence sociale que connaît notre département, il appartient aussi au Conseil général de la Seine Saint Denis de se mobiliser.

Ainsi, nous demandons que le Conseil général puisse déployer tous les moyens d’urgence disponibles pour venir en aide aux victimes, privées et institutionnelles des violences urbaines de ces derniers jours.

De plus, en ce qui concerne le soutien à la politique de la Ville, nous réitérons notre demande de voir le Conseil général se mobiliser davantage dans ce domaine. Cela pourrait nous amener à doubler la contribution aux Projets de rénovation urbaine – qui ne représente aujourd’hui que 4 % du coût des dossiers ANRU.

Cela vaut également pour ce qui est du développement d’une politique sociale du logement que nous appelons de nos vœux depuis 18 mois. Pour cela, on ne peut faire l’économie ni du soutien que doit apporter notre département aux dispositifs d’aide à la pierre ni du renforcement, urgent et indispensable, de sa présence dans l’actionnariat des entreprises sociales.

Ce n’est qu’au prix de la mobilisation de toutes les énergies que sera durablement restauré l’ordre républicain et que pourront prospérer le dialogue, le respect, les solidarités et la fraternité qui donnent tout leur sens au pacte républicain.