Un millier de personnes se sont rassemblées, samedi 16 septembre, à Paris pour dénoncer la politique de répression visant les Rohingyas en Birmanie. © HAMEB
« Halte aux massacres en Birmanie ! », « Nous sommes tous des Rohingyas ! » Depuis la place des droits de l'homme, au Trocadéro, face à la Tour Eiffel, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées, à l'appel de plusieurs organisations dont le collectif HAMEB et de Info Birmanie, pour condamner le nettoyage ethnique dont est victime la minorité rohingya musulmane au Myanmar.
Le général Min Aung Hlaing, chef de l'armée birmane.
« Au Myanmar, les Rohingyas y sont ciblés en raison de leur appartenance ethnique et de leur religion. En termes de droit, il s’agit de crimes contre l’humanité, parmi lesquels des meurtres, des déportations ou des transferts forcés de population », signale dans une pétition Amnesty International, qui s'est associé au rassemblement parisien. « Nous ne laisserons pas l’armée et les forces de sécurité du Myanmar poursuivre cette campagne de violences impitoyables contre les Rohingyas. »
Pancartes et banderoles visant Aung San Suu Kyi sont très nombreuses au rassemblement. « Prix Nobel, criminel ! », entendait-on scander parmi bien d'autres slogans. Si l'attention internationale s'est effectivement fortement concentrée sur Aung San Suu Kyi, chef du gouvernement birman, du fait qu'elle est lauréate d'un prix Nobel de la paix, trop peu est encore dit sur le général Min Aung Hlaing, chef de l'armée birmane, qui détient pourtant un rôle essentiel dans les persécutions contre les Rohingyas.
Pancartes et banderoles visant Aung San Suu Kyi sont très nombreuses au rassemblement. « Prix Nobel, criminel ! », entendait-on scander parmi bien d'autres slogans. Si l'attention internationale s'est effectivement fortement concentrée sur Aung San Suu Kyi, chef du gouvernement birman, du fait qu'elle est lauréate d'un prix Nobel de la paix, trop peu est encore dit sur le général Min Aung Hlaing, chef de l'armée birmane, qui détient pourtant un rôle essentiel dans les persécutions contre les Rohingyas.
Interpeller le gouvernement français et l'UE
Dans cette crise, la voix de la France est absente. Cinq ans après une normalisation des relations franco-birmanes entamées sous l'ère François Hollande, il s'agit plus que jamais, pour les organisateurs du rassemblement, d'interpeller l'Elysée, aujourd'hui présidée par Emmanuel Macron, afin que le gouvernement birman soit sanctionné pour ses crimes.
En parallèle du rassemblement parisien, un millier de personnes se sont rassemblées devant le Parlement européen à Strasbourg, ceci afin d'interpeller, cette fois, les dirigeants et décideurs de l'Union européenne.
Dans une résolution, le Parlement européen a déclaré, jeudi 14 septembre, être « gravement préoccupé par la gravité et l'ampleur croissantes des violations des droits de l'homme, y compris les assassinats, les affrontements violents, la destruction des biens civils et le déplacement de centaines de milliers de civils » en Birmanie.
Mais pour le Réseau européen sur la Birmanie dont fait partie Info Birmanie, la réaction de l’Union européenne sur la situation dans l’Etat d’Arakan est « totalement insuffisante et inappropriée », estimant que l'UE « doit cesser d’émettre de simples déclarations qui n’ont aucun impact et doit mettre en œuvre des actions concrètes pour aider à la cessation des attaques contre les Rohingyas », préconisant notamment la mise en place d'un embargo sur les armes et l'interdiction de visas pour les hauts gradés militaires birmans.
En parallèle du rassemblement parisien, un millier de personnes se sont rassemblées devant le Parlement européen à Strasbourg, ceci afin d'interpeller, cette fois, les dirigeants et décideurs de l'Union européenne.
Dans une résolution, le Parlement européen a déclaré, jeudi 14 septembre, être « gravement préoccupé par la gravité et l'ampleur croissantes des violations des droits de l'homme, y compris les assassinats, les affrontements violents, la destruction des biens civils et le déplacement de centaines de milliers de civils » en Birmanie.
Mais pour le Réseau européen sur la Birmanie dont fait partie Info Birmanie, la réaction de l’Union européenne sur la situation dans l’Etat d’Arakan est « totalement insuffisante et inappropriée », estimant que l'UE « doit cesser d’émettre de simples déclarations qui n’ont aucun impact et doit mettre en œuvre des actions concrètes pour aider à la cessation des attaques contre les Rohingyas », préconisant notamment la mise en place d'un embargo sur les armes et l'interdiction de visas pour les hauts gradés militaires birmans.
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