Sur le vif
Au lendemain de l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, un homme avait agressé un septuagénaire musulman à Barentin, une ville voisine.
Le tribunal correctionnel de Rouen a requis une peine de cinq mois avec sursis mardi 4 octobre. Pourtant, l'agression a été très violente. Le 27 juillet dernier, l’assaillant a tenté de percuter le vieil homme, vêtu d'une djellaba, avec sa voiture avant de lui crier « Sale Noir, si je descends d'ici c'est pour te taper. Je vais t'égorger pour vous faire comme vous nous faites à nous, c'est pas parce que t'es en robe et avec un chapeau que tu vas faire la loi ici ». Il a ensuite poursuivi sa victime jusque dans l’ascenseur de son immeuble puis a tenté de l’étrangler.
« Je reconnais les violences, mais pas les propos racistes », déclare à la barre le prévenu. L’ancien militaire âgé de 33 ans affirme cependant ne pas se souvenir de tout : « J’ai un souvenir flou de la soirée, j’avais bu chez quelqu’un d’autre. »
« Devant la gravité de cette agression, survenue au lendemain du meurtre de l’Abbé Hamel, et portant indéniablement une symbolique faisant des musulmans les coupables des attentats sanglants qui ont meurtri la France, la justice doit s’ériger comme rempart pour rappeler que nous formons tous et tout-e-s une seule communauté nationale, debout et unie face aux menaces terroristes », a fait savoir le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui a déploré la légèreté des sanctions requises par le procureur de la République. Le jugement a été mis en délibéré au 9 novembre.
Lire aussi :
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« Je reconnais les violences, mais pas les propos racistes », déclare à la barre le prévenu. L’ancien militaire âgé de 33 ans affirme cependant ne pas se souvenir de tout : « J’ai un souvenir flou de la soirée, j’avais bu chez quelqu’un d’autre. »
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