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Royal/Bayrou: le débat aura lieu

Rédigé par Laila Elmaaddi | Samedi 28 Avril 2007 à 09:39

Ségolène Royal et François Bayrou vont finalement débattre ce matin de ce qui les rapproche ou les sépare dans une émission d'un genre inédit retransmise en directe par BFM TV et RMC.



A partir de 11H00 et pour 80 minutes, la candidate socialiste et le leader centriste inaugureront une forme inédite de débat entre un candidat éliminé au premier tour et l'un des finalistes de la présidentielle.

80 minutes

François Bayrou
Après plusieurs rebondissements le débat sera finalement organisé par la télévision BFM TV et la radio RMC, Canal+ un temps pressenti ayant jeté l'éponge sur fond d'accusations de pressions.

Les images du débat, prévu samedi à partir de 11h00 dans un hôtel parisien, seront mises gratuitement à la disposition des télévisions et radios, en direct et en différé.

D'une durée de 80 minutes, il sera animé par quatre journalistes, Ruth Elkrief et Olivier Mazerolle pour BFMTV, Jean-Jacques Bourdin pour RMC ainsi que Dominique de Montvallon pour Le Parisien/Aujourd’hui en France "partenaire de l’événement", a précisé BFM TV vendredi soir.

Invitations restées sans suite

Sur Canal+, le projet avait échoué, selon la chaîne cryptée, en raison des règles d'égalité de temps de parole entre les deux candidats du second tour.

Ségolène Royal comme François Bayrou avaient vu pour leur part dans le retrait de Canal+ le résultat de pressions de la part de Nicolas Sarkozy, opposé au débat entre la candidate socialiste et le président de l'UDF, et accusé par ce dernier de pratiquer "intimidation et menace". Canal+ a nié l'existence de telles pressions.

D'après les règles édictées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, depuis le 9 avril jusqu'au 6 mai prévaut le principe d'une égalité stricte et aux mêmes horaires pour les deux candidats. Cette égalité doit être respectée à la télévision et à la radio, la presse écrite n'étant évidemment pas soumise à ces règles.

Vendredi matin, Rodolphe Belmer, le directeur général délégué de la chaîne assurait que des invitations avaient été adressées à l'UMP mais qu'elles étaient "restées pour l'instant sans suite". Ce silence de l'UMP sabordait d'office le débat aux yeux de Canal+, qui se retranchait derrière les règles du CSA.

Procès staliniens

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui a démenti "être intervenu auprès de Canal+ au sujet de ce débat", a rappelé dans une mise au point diffusée vendredi que "l'organisation d'un tel débat relève de la pleine responsabilité éditoriale de la chaîne".

Nicolas Sarkozy a cependant démenti toute forme de pression sur les médias, dénonçant les "procès staliniens" de ses adversaires et "la politique de caniveau".

M. Bayrou avait affirmé vendredi matin "ne pas avoir la preuve mais la certitude" que Canal+ avait reculé à la demande de M. Sarkozy tandis que Mme Royal mettait en cause "le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy".