Chiffres
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Débutée aux alentours de 10h45, la réunion "information et médiation" organisée par SOS Pèlerin ce samedi 9 février 2008 à Paris a débuté par un rappel de chiffres qu'a effectué le président et fondateur de l'association Zakaria Nana.
Fin 2007, précise Zakaria Nana, ce sont 40 000 personnes qui ont exprimé le souhait de partir de France afin d'effectuer leur pélerinage à La Mecque. Sur ces 40 000 pèlerins, 3500 se sont engagées auprès de "rabatteurs" ou de fausses agences, leur confiant l'organisation de leur voyage. Bien entendu, ces derniers n'ont pu partir, et encore aujourd'hui ils courent après leur argent afin de le récupérer (environ 3000 euros par personnes payés en liquide !). Et si ce sont finalement 36 500 personnes qui ont effectué leur pélerinage, 6000 d'entre eux, soit 20%, ont voyagé avec de faux visas, clandestinement, à leur propre insu, les visas se vendant au marché noir entre 350 et 800 euros, alors qu'ils sont délivrés gratuitement par l'ambassade d'Arabie Saoudite.
Ces 20% de pèlerins partis avec des faux visas, a souligné M. Nana, ont entrainé des perturbations sur place, étant donné que les autorités saoudiennes prévoient leur dispositif d'accueil en fonction des visas qu'ils délivrent. Conséquence, ces pèlerins dorment le plus souvent dehors et ont énormément de soucis logistiques (transports, hébergements, etc).
Cependant, et c'est une avancée de taille, pour la première fois, l'Arabie Saoudite, par la voix de son ambassadeur à Paris, a admis avoir vu passer de faux visas et a dénoncé la corruption de certains de ses employés, ces derniers ayant par conséquent été remerciés. Autre première, le ministère saoudien du pélerinage a mis en ligne un site d'information (www.hajinformation.com dans lequel figure une liste d'agences agréées, un geste demandé maintes fois par SOS Pèlerin, a spécifié M. Nana.
Et si SOS pèlerin souhaite "structurer [sa] manière de défendre les pèlerins", c'est aussi, a précisé le fondateur de l'association, parce que leur nombre augmente chaque année. Avec une croissance de 30% par an, à l'horizon 2015, 100 000 pèlerins devraient partir de France vers la péninsule arabique.
Dès lors, "chacun doit prendre ses responsabilités : pèlerins, futurs pèlerins et musulmans de France dans leu ensemble", a martelé M. Nana, afin de mettre tout en oeuvre pour pallier à ces dérives. Dérives qui ont conduit au fait que 4% seulement des pèlerins qui sont partis en 2007 l'ont fait avec un contrat en poche, même si ce contrat n'est parfois pas rédigé en bonne et dûe forme.
Fin 2007, précise Zakaria Nana, ce sont 40 000 personnes qui ont exprimé le souhait de partir de France afin d'effectuer leur pélerinage à La Mecque. Sur ces 40 000 pèlerins, 3500 se sont engagées auprès de "rabatteurs" ou de fausses agences, leur confiant l'organisation de leur voyage. Bien entendu, ces derniers n'ont pu partir, et encore aujourd'hui ils courent après leur argent afin de le récupérer (environ 3000 euros par personnes payés en liquide !). Et si ce sont finalement 36 500 personnes qui ont effectué leur pélerinage, 6000 d'entre eux, soit 20%, ont voyagé avec de faux visas, clandestinement, à leur propre insu, les visas se vendant au marché noir entre 350 et 800 euros, alors qu'ils sont délivrés gratuitement par l'ambassade d'Arabie Saoudite.
Ces 20% de pèlerins partis avec des faux visas, a souligné M. Nana, ont entrainé des perturbations sur place, étant donné que les autorités saoudiennes prévoient leur dispositif d'accueil en fonction des visas qu'ils délivrent. Conséquence, ces pèlerins dorment le plus souvent dehors et ont énormément de soucis logistiques (transports, hébergements, etc).
Cependant, et c'est une avancée de taille, pour la première fois, l'Arabie Saoudite, par la voix de son ambassadeur à Paris, a admis avoir vu passer de faux visas et a dénoncé la corruption de certains de ses employés, ces derniers ayant par conséquent été remerciés. Autre première, le ministère saoudien du pélerinage a mis en ligne un site d'information (www.hajinformation.com dans lequel figure une liste d'agences agréées, un geste demandé maintes fois par SOS Pèlerin, a spécifié M. Nana.
Et si SOS pèlerin souhaite "structurer [sa] manière de défendre les pèlerins", c'est aussi, a précisé le fondateur de l'association, parce que leur nombre augmente chaque année. Avec une croissance de 30% par an, à l'horizon 2015, 100 000 pèlerins devraient partir de France vers la péninsule arabique.
Dès lors, "chacun doit prendre ses responsabilités : pèlerins, futurs pèlerins et musulmans de France dans leu ensemble", a martelé M. Nana, afin de mettre tout en oeuvre pour pallier à ces dérives. Dérives qui ont conduit au fait que 4% seulement des pèlerins qui sont partis en 2007 l'ont fait avec un contrat en poche, même si ce contrat n'est parfois pas rédigé en bonne et dûe forme.
Plaintes
Après un bref tour de table durant lequel la dizaine de personnes ayant fait le déplacement se présente, ce sont des cas particuliers de maltraitance qui sont présentés à travers les cas de la majorité des personnes présentes. Car si les arnaques continuent à empoisonner le marché du hajj, de plus en plus de pèlerins, en majorité des jeunes, portent plainte à leur retour de pélerinage, chose que leurs pères et mères faisaient jusqu'ici très rarement, si ce n'est jamais.
Maltraitance, transports inexistants, absence de prise en charge, flou sur les dates d'allers et de retours, etc., les griefs subis par les pèlerins avant et pendant leur séjour sont nombreux. "La principale motivation reste le profit. Il n'y a aucune volonté ni aucune politique de fidélisation du client", a indiqué Mina, une jeune femme venue témoigner du cas de son père, maltraité et floué par l'agence MedTour durant le pèlerinage 2006.
"La principale difficulté réside dans le fait de motiver les personnes arnaquées et de réunir auprès d'elles les preuves nécessaires à toute procédure judiciaire", renchérira Imad, escroqué par la même agence la même année. Les deux jeunes gens ont engagé des procédures judiciaires.
Maltraitance, transports inexistants, absence de prise en charge, flou sur les dates d'allers et de retours, etc., les griefs subis par les pèlerins avant et pendant leur séjour sont nombreux. "La principale motivation reste le profit. Il n'y a aucune volonté ni aucune politique de fidélisation du client", a indiqué Mina, une jeune femme venue témoigner du cas de son père, maltraité et floué par l'agence MedTour durant le pèlerinage 2006.
"La principale difficulté réside dans le fait de motiver les personnes arnaquées et de réunir auprès d'elles les preuves nécessaires à toute procédure judiciaire", renchérira Imad, escroqué par la même agence la même année. Les deux jeunes gens ont engagé des procédures judiciaires.
Retours
Etapes du pélerinage à La Mecque
Chaque année, l'association SOS Pèlerin envoie des émissaires durant la période du hajj, ces derniers se fondant anonymement dans différents groupes. Ce sont leurs retours qui permettent à l'association de dresser la liste blanche des agences de voyage les plus fiables. Cependant, soulignera Zakaria Nana, ce sont les premiers concernés, à savoir les pèlerins et futurs pèlerins, que l'association souhaiterait mettre à contribution afin que ceux-ci fassent remonter informations et observations. Ainsi, leurs expériences tant pratiques durant le pèlerinage que judiciaires pour certains à leur retour pourrait permettre de "mettre en place une procédure judiciaire standardisée" pour guider ceux qui souhaiteraient en engager une.
En outre, Zakaria Nana et son équipe souhaiteraient à l'avenir mettre l'accent sur les volets communication et formation des pèlerins.
A ce propos, le président de l'association, de retour d'un déplacement professionnel au Maroc, a raconté avoir été agréablement surpris de ce qu'il y a découvert s'agissant de l'organisation du pélerinage à La Mecque. Rappelons d'abord que les pèlerins qui se rendent chaque année dans la péninsule arabique depuis le Maroc le font après avoir postulé comme candidats à ce voyage et seulement s'ils ont été tirés au sort lors de la loterie organisée chaque année à cet effet. Les personnes tirées au sort sont fixées au mois d'avril, soit environ sept mois avant leur départ. Sept mois que les autorités marocaines mettent à profit pour organiser et dispenser aux futurs pèlerins des formations aussi bien sportive que spirituelle ou culturelle.
En outre, Zakaria Nana et son équipe souhaiteraient à l'avenir mettre l'accent sur les volets communication et formation des pèlerins.
A ce propos, le président de l'association, de retour d'un déplacement professionnel au Maroc, a raconté avoir été agréablement surpris de ce qu'il y a découvert s'agissant de l'organisation du pélerinage à La Mecque. Rappelons d'abord que les pèlerins qui se rendent chaque année dans la péninsule arabique depuis le Maroc le font après avoir postulé comme candidats à ce voyage et seulement s'ils ont été tirés au sort lors de la loterie organisée chaque année à cet effet. Les personnes tirées au sort sont fixées au mois d'avril, soit environ sept mois avant leur départ. Sept mois que les autorités marocaines mettent à profit pour organiser et dispenser aux futurs pèlerins des formations aussi bien sportive que spirituelle ou culturelle.