Sur le vif

Saint-Gratien : musulmans et réfugiés dans le collimateur de la maire

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 27 Octobre 2011 à 14:34



Les tensions ne faiblissent pas entre la mairie de Saint-Gratien et la communauté musulmane de la ville.

Jacqueline Eustache-Brinio, la maire UMP de cette commune du Val-d'Oise, est accusée par l'Association franco-musulmane de Saint-Gratien (AFMSG) d'avoir constitué un fichier sur les musulmans de la ville après avoir relevé plusieurs plaques d'immatriculation lors de la prière du vendredi 19 août.

L'association avait alors obtenu, sur décision du Conseil d'Etat, la location d'une salle qui avait été dans un premier temps refusée par la mairie.

L’AFMSG a déposé une plainte auprès de la Commission nationale de l'information et des libertés (Cnil) pour mener une enquête sur le fichage présumée. Si la maire se défend aujourd’hui d'avoir fiché les voitures, elle avoue tout de même avoir relevé les immatriculations. La Cnil s’est ainsi rendue, mercredi 26 octobre, à l'hôtel de ville pour examiner les ordinateurs.

Les musulmans ne sont pas les seuls à être dans le collimateur de la mairie. Celle-ci refusait jusque-là les enfants de réfugiés, bien que scolarisés à Saint-Gratien, d’accéder aux services périscolaires tels que les cantines scolaires, les études et les centres de loisir.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui a estimé dans une ordonnance rendue le 21 octobre que ce refus « porte une atteinte grave et immédiate à l'intérêt de ces enfants », a contraint la mairie UMP de Saint-Gratien (Val-d'Oise) de les accueillir.

Lire aussi :
Le Conseil d'Etat donne raison aux musulmans de Saint-Gratien
Saint-Gratien : Leçon républicaine du tribunal administratif à Madame le Maire