Sur le vif

Saint-Mandé : une agression revendiquée par la LDJ

Rédigé par La Rédaction | Mardi 4 Juin 2013 à 17:11



La Ligue de défense juive (LDJ) a revendiqué, dimanche 2 juin, l'attaque d'un jeune homme prénommé Mounir et accusé d'avoir agressé un jeune juif deux jours plus tôt. Il est tombé dans le coma avant finalement d’en sortir dès le lendemain.

La milice ultra-nationaliste pro-Israël, déjà auteur de trop nombreuses ratonnades en France en toute impunité, a souhaité venger l'agression en groupe d'un jeune juif à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, et a décidé de mener une action punitive contre les auteurs présumés, rapporte le site Fait-Religieux.

Dans un communiqué, la LDJ a appelé « au calme sachant qu’il y a de nombreuses familles juives sur Saint-Mandé. Seulement, la LDJ a appris à ces jeunes antisémites que les juifs ne baisseront plus jamais la tête et qu’en 2013, il y aura face à eux des juifs fiers, nobles et qui sauront être cruels si nécessaires ». « Si dans le cas contraire, ces voyous ne veulent pas comprendre que "frapper du juif" est stupide et n'est pas sans conséquences, la LDJ frappera fort », prévient-elle en conclusion.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a déploré, dans un communiqué, les récents affrontements de Saint-Mandé « qui sont consécutifs très probablement à l'agression inadmissible d'un jeune Juif » le 31 mai. Le CRIF condamne « les appels à la vengeance contre les Juifs qui circulent actuellement par SMS », de même que l’implication de la LDJ, « organisation qui n'est pas membre du CRIF », rappelant « qu'il appartient à la police et à la justice et seulement à eux, d'agir sur des incidents et des agressions de cette nature ».

Le CRIF a porté plainte en avril contre la LDJ pour diffamation après la mise en ligne d’une photo de Richard Prasquier serrant la main de Mahmoud Abbas et qui décrit l’ancien président du CRIF comme « l’homme qui pardonne au tueur de Maalot ».

Les appels à la dissolution de la LDJ, lancés depuis de longues années par des partis de gauche, le MRAP ou encore les associations de défense des droits des Palestiniens, n’ont jusque là pas eu d'effets auprès du ministère de l’Intérieur. Le mouvement extrémiste est pourtant interdite en Israël et aux Etats-Unis, considéré comme une organisation terroriste.

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