Bonjour, Je n’ai pas de problème particulier, du moins pas dans la présente demande.
Ma question est un peu plus poussée et totalement impersonnelle. En effet, je m’interroge sur le côté « religieux » dans la psychanalyse, si je puis formuler ça ainsi…
Plus concrètement, je me demande comment un psy « musulman » perçoit la plupart des problèmes des gens malgré sa religion.
Par exemple, et c’est un pur exemple qui me semble le plus parlant, si un patient avait un problème incluant de la « masturbation », ce qui est totalement interdit par la religion, quel recul pourrait-il avoir, alors même que celle-ci n’est pas considérée en psychologie comme un tabou ni un vice, mais bien comme une normalité, presque nécessaire ?
Ma question est valable pour tous les sujets « psy » qui seraient en conflit direct avec les valeurs de la religion.
Ma question est un peu plus poussée et totalement impersonnelle. En effet, je m’interroge sur le côté « religieux » dans la psychanalyse, si je puis formuler ça ainsi…
Plus concrètement, je me demande comment un psy « musulman » perçoit la plupart des problèmes des gens malgré sa religion.
Par exemple, et c’est un pur exemple qui me semble le plus parlant, si un patient avait un problème incluant de la « masturbation », ce qui est totalement interdit par la religion, quel recul pourrait-il avoir, alors même que celle-ci n’est pas considérée en psychologie comme un tabou ni un vice, mais bien comme une normalité, presque nécessaire ?
Ma question est valable pour tous les sujets « psy » qui seraient en conflit direct avec les valeurs de la religion.
Lalla Chams En Nour, psychanalyste
Chère Sarah,
Je vous remercie pour cette question, elle demande réflexion et peut permettre de débrouiller l’écheveau culturalo-religieux qui enserre le rapport de chacun à sa foi.
Permettez-moi de vous répondre en tant que psychanalyste, bien sûr, mais que son engagement spirituel fait réfléchir chaque jour dans son cabinet à cette question.
Quelles que soient la religion, la culture, les coutumes familiales d’un individu, les milliards d’êtres humains qui vivent aujourd’hui sur la planète ont tous eu un père et une mère. Chacun a été élevé, plus ou moins bien, plus ou moins gâté par la vie, dans une famille. Quand il ne l’est pas, généralement il en souffre.
Voilà une base universelle. Chacun de ces êtres possède une âme. Le thérapeute s’adresse à la psyché, à l’âme de la personne. Les souffrances de l’âme, ses déformations, ses égarements quand elle est mal dirigée, sont universelles.
Que je sois musulmane ou chrétienne ou juive ou bouddhiste ou athée, je m’adresse à l’être humain qui vient me voir pour se sentir mieux avec lui-même.
Mon rôle est non pas de lui parler de religion, mais de l’aider à trouver en lui-même le chemin qui lui convient le mieux pour rétablir l’harmonie en lui-même, lorsque celle-ci a été perturbée par ses relations avec son entourage.
Pour vous répondre sur la question de la masturbation par exemple : tandis que le sexologue considère la masturbation comme un phénomène naturel et la conseille comme étant une façon de bien connaître son corps, le psychanalyste ne juge pas, il n’a pas à condamner ni à donner des conseils.
Mais, en l’occurrence, il doit amener son patient que la masturbation pourrait troubler (car si elle est excessive, addictive, elle peut donc être troublante) à comprendre ce que ce penchant pourrait signifier plus profondément pour lui : frustration difficile à gérer ? recherche d’un soulagement nerveux pour soulager une tension excessive ? Etc.
J’espère que cette réponse, sans doute à compléter, pourra vous éclairer.
Je vous remercie pour cette question, elle demande réflexion et peut permettre de débrouiller l’écheveau culturalo-religieux qui enserre le rapport de chacun à sa foi.
Permettez-moi de vous répondre en tant que psychanalyste, bien sûr, mais que son engagement spirituel fait réfléchir chaque jour dans son cabinet à cette question.
Quelles que soient la religion, la culture, les coutumes familiales d’un individu, les milliards d’êtres humains qui vivent aujourd’hui sur la planète ont tous eu un père et une mère. Chacun a été élevé, plus ou moins bien, plus ou moins gâté par la vie, dans une famille. Quand il ne l’est pas, généralement il en souffre.
Voilà une base universelle. Chacun de ces êtres possède une âme. Le thérapeute s’adresse à la psyché, à l’âme de la personne. Les souffrances de l’âme, ses déformations, ses égarements quand elle est mal dirigée, sont universelles.
Que je sois musulmane ou chrétienne ou juive ou bouddhiste ou athée, je m’adresse à l’être humain qui vient me voir pour se sentir mieux avec lui-même.
Mon rôle est non pas de lui parler de religion, mais de l’aider à trouver en lui-même le chemin qui lui convient le mieux pour rétablir l’harmonie en lui-même, lorsque celle-ci a été perturbée par ses relations avec son entourage.
Pour vous répondre sur la question de la masturbation par exemple : tandis que le sexologue considère la masturbation comme un phénomène naturel et la conseille comme étant une façon de bien connaître son corps, le psychanalyste ne juge pas, il n’a pas à condamner ni à donner des conseils.
Mais, en l’occurrence, il doit amener son patient que la masturbation pourrait troubler (car si elle est excessive, addictive, elle peut donc être troublante) à comprendre ce que ce penchant pourrait signifier plus profondément pour lui : frustration difficile à gérer ? recherche d’un soulagement nerveux pour soulager une tension excessive ? Etc.
J’espère que cette réponse, sans doute à compléter, pourra vous éclairer.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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