Sur le vif

Sarkozy accuse Royal de 'perdre ses nerfs'

Rédigé par Laila Elmaaddi | Jeudi 3 Mai 2007 à 08:28



Hier, Nicolas Sarkozy a reproché à Ségolène Royal de perdre son sang-froid, qualité requise, a-t-il souligné, pour diriger l'Etat.

Lors du débat télévisé d'entre-deux tours, la candidate socialiste s'est élevée contre les "propos scandaleux" de l'ancien ministre de l'Intérieur sur l'intégration de tous les enfants handicapés à l'école - ce que la droite a empêché de faire ces cinq dernières années, selon Ségolène Royal.

"Je suis scandalisée par ce que je viens d'entendre", a-t-elle lancé au candidat de l'UMP.

"Non M. Sarkozy tout n'est pas possible dans la vie politique. Cet écart entre le discours et les actes n'est pas acceptable surtout quand il s'agit des enfants handicapés. Ce n'est pas acceptable et je suis très en colère".

"On atteint le summum de l'immoralité politique", a-t-elle accusé.

"Calmez-vous, ne me montrez pas du doigt avec cet index pointé", a intimé son adversaire. "Je ne m'énerve pas, je me révolte", a répliqué Mme Royal.

"Pour être président de la République, il faut être calme", a estimé Mr Sarkozy.

"Non! Pas quand il y a des injustices, il y a des colères qui sont parfaitement saines parce qu'elles correspondent à la souffrance des gens. Il y a des colères que j'aurai même quand je serai présidente de la République", a poursuivi la candidate du PS.

"Ce sera gai!", a ironisé le candidat de l'UMP.

"Je ne perds pas mes nerfs, je suis en colère. Ce n'est pas pareil M. Sarkozy, pas de mépris! (...) Je ne suis jamais énervée. J'ai beaucoup de sang-froid", a assuré sa rivale de gauche. "Je ne laisse pas l'immoralité du discours politique reprendre le dessus", a-t-elle ajouté.

"Je ne mets pas en cause votre sincérité. Ne mettez pas en cause ma moralité", a riposté Mr Sarkozy.