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Religions

Science et Foi, Hier et Demain

Rédigé par Bamba Amara | Jeudi 20 Mars 2003 à 00:00

           

La Science a accompli en Occident ce que l’Islam a réalisé au sein de la Oumma : la destruction des superstitions. Au moment où, les Lumières de la science délivraient l’Occidental des limbes de l’obscurantisme, l’Occident était très religieux. Juif, Catholique ou Protestant, il était profondément croyant. La piété était une vertu. Des hommes et des femmes consacraient toute ou partie de leur vie à bâtir et à rebâtir des églises toujours plus grandes, toujours plus belles à la gloire de Dieu. Les plus fortunés mettaient leurs terres, leurs biens au service de leur foi. L’Occident sans Science était riche de la présence de Dieu.



La Science a accompli en Occident ce que l’Islam a réalisé au sein de la Oumma : la destruction des superstitions. Au moment où, les Lumières de la science délivraient l’Occidental des limbes de l’obscurantisme, l’Occident était très religieux. Juif, Catholique ou Protestant, il était profondément croyant. La piété était une vertu. Des hommes et des femmes consacraient toute ou partie de leur vie à bâtir et à rebâtir des églises toujours plus grandes, toujours plus belles à la gloire de Dieu. Les plus fortunés mettaient leurs terres, leurs biens au service de leur foi. L’Occident sans Science était riche de la présence de Dieu.

Comment la Science a voulu Tuer Dieu 

Le pouvoir politique et le pouvoir spirituel étaient alors confondus. Ils se fondaient en un seul et unique pouvoir qui s'était décrété infaillible et se posait en détenteur de vérités fondamentales. Ce pouvoir du clergé se heurtera aux vérités scientifiques bien avant les harangues de la Révolution. Combien d’hommes de science ont-ils été traités d’hérétiques ou de ' sorciers ' et traînés devant les tribunaux par l’Inquisition ? Galileo Galilei, dit Galilée (1564 - 1642), fut l’un d’entre eux. Le 22 juin 1633, il fut condamné au bûcher. Pour avoir affirmé que la Terre n’était pas le centre de l’univers et qu’elle tournait autour du soleil comme d’autres planètes du système solaire, le savant fut condamné à mort. Galilée n'avait rien inventé. Car les musulmans savaient déjà que la terre était sphérique. Ils savaient que le soleil et la lune voguaient  dans l'Espace, suivant chacun son orbite. Ils le savaient car le Coran le mentionne lorsqu'il clame en parlant de Dieu: 'Il a créé les Cieux et la Terre en bon droit. Il enveloppe la nuit de la sphère du jour et Il enveloppe le jour de la sphère de la nuit. Il (vous) a soumis le soleil et la lune. Tous deux courent vers un terme nommé à l'avance' (39 : 5). 

Galilée n'était pas musulman et Galilée tenait encore à la vie. Il dut accepter de renoncer publiquement à ses observations. La légende rapporte qu’après avoir renié ses découvertes, il murmura malgré tout : ' …Et pourtant elle tourne '. L’animosité entre le scientifique et le religieux, sur fond de lutte de pouvoir, a profondément marqué la pensée occidentale. La 'séparation de l'Eglise et de l'Etat' est un euphémisme dans certains cas. Pour avoir subi le poids du clergé les systèmes furent tentés, et certains le sont encore, d'ériger la laïcité en religion d'Etat. La réaction anticléricale s'est abusivement implantée en réflexe antireligieux. Au point qu’avec la chute du clergé, certains penseurs ont pu écrire : ' Dieu est mort '. Il aurait été assassiné par la Science de Ses créatures. André Malraux pensait autrement : ' Le XXIe siècle sera spirituel ou il ne sera pas ' écrit-il.

Aujourd’hui en France, chacun sait que Dieu est vivant. Il n’est pas rare qu’Il fasse la une de l’actualité, par groupes de militants interposés. Comme par miracle, Il a survécu à toutes les révolutions, y compris à la révolution scientifique. Au vu du dynamisme des mouvements religieux, de la prolifération des sectes les plus déraisonnables en réponse au questionnement spirituel, il est permis de penser que nous assistons à ' la revanche de Dieu '. Mais la revanche arrive après la défaite. En Islam, la défaite de Dieu n’a jamais eu lieu.

Ceux qui opposent La Science à la foi en Islam se réfèrent à des situations étrangères à l’univers islamique. Car la foi du musulman en Dieu n’exclut pas la démarche d'investigation scientifique. Science et foi en Islam, se conjuguent avec harmonie.

Suivant l’exemple du prophète, les souverains musulmans ont encouragé la recherche scientifique. Des Mathématiques à la Médecine en passant par l’Astrologie, le pouvoir musulman a encouragé les savants dans leurs recherches.

Sous le règne d’Al Mansour, au VIIe siècle, un vaste travail de traduction des œuvres grecques fut entrepris. Les Khalifes Abbasside poursuivirent et encouragèrent cette compilation de données scientifiques au point de récompenser le traducteur du poids en or du livre traduit.

Demain Islam et Science En France

En France, des scientifiques musulmans se regroupent en associations afin de se donner les moyens de promouvoir ce patrimoine scientifique de l’Islam en l’adaptant aux besoins de nos réalités. L’Association Médicale Avicenne de France (AMAF) est l’une des plus reconnues.

Au sein de l’Education Nationale, dont l’une des responsabilités est de susciter les vocations, ' l’égalité des chances ' est un impératif incontournable. Pourtant, face à l’inégalité des taux de réussite, les Zones d’Education Prioritaire (Z.E.P) ont vu le jour. Ces établissements scolaires classés en ZEP bénéficient d'aménagements budgétaires particulièrement généreux afin d’améliorer leurs conditions de travail et leurs taux de réussite. On rencontre essentiellement des ZEP dans les zones de forte immigration. Ce sont souvent 'les banlieues de l'Islam'. Selon le degré d'investissement des équipes d'enseignants, les ZEP ont de belles réussites dans le 'soutien scolaire', le 'rattrapage scolaire' et parfois, le 'soutien de rattrapage'. Nombre de ces écoles de la banlieue, se lovent à la banlieue de l'Ecole: il n'y est jamais question de l'excellence qui ouvre les portes des grandes écoles!

En théorie, l’accès aux grandes écoles est ouvert à tous. En pratique, au regard des tests et des concours d’entrée, les grandes écoles sont réservées à certaines classes sociales. Elles sont objectivement inaccessibles aux élèves issus de ZEP. Ces hauts lieux du Savoir et de la Science sont quasiment interdits à la large majorité des jeunes français issus de l’immigration. L’égalité des chances qui prévaut aux concours d’accès aux écoles ne devrait-elle pas prendre en compte les inégalités des conditions de vie des candidats ?

La prestigieuse Ecole des Sciences Politiques de Paris a donné un exemple de ' démocratisation ' du savoir et de la science depuis la rentrée scolaire 2001. Dans le cadre d’une convention signée avec 16 établissements scolaires de l’Ile de France et de Moselle, elle a admis en 1ere année, des élèves issus de ZEP, sur dossier. Ces étudiants sont sélectionnés sur leur motivation, leur potentiel de réussite évalué par un jury de professionnels et d'enseignants. Ils sont ainsi épargnés du concours de Sciences-Po réputé très difficile. Sur les 17 élèves recrutés en 2001, 15 sont admis en 2nd année. En cette rentrée scolaire 2002, 33 nouveaux lycéens ont intégré Sciences-Po Paris dans les mêmes conditions. Est-il permis de penser que ce mouvement de démocratisation scolaire atteindra l’Ecole Polytechnique, l’X, l’Ecole des Mines ou H.E.C… ? Il ne fait de doute que, sur le long terme, la société française y gagnerait. La Science et l’Islam aussi... sûrement.

 






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