La majorité présidentielle ne veut pas perdre la face. Après les manifestations organisées samedi 28 novembre à travers la France contre la proposition de loi dite « sécurité globale » et les violences policières qui ont réuni 133 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, et jusqu’à 500 000 selon les organisateurs, la majorité présidentielle a annoncé, lundi 30 novembre, une « réécriture complète » de l’article très controversée visant à restreindre le droit de filmer les forces de l’ordre en exercice.
Ce travail se fera « dans le cadre d’un travail collectif aux trois groupes de la majorité ». « Parce qu’il y a du flou, et donc peut-être un loup, on fait le choix de la transparence et de remettre à plat », a indiqué le patron des députés LREM, Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse. Cependant, il n’y aura « ni retrait ni suspension » de l’article de loi, a assuré l'ancien ministre de l'Intérieur.
Une réunion de crise s’est tenue le même jour à l’Elysée. Emmanuel Macron a réuni le Premier ministre Jean Castex et plusieurs membres de son gouvernement dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, ainsi que les responsables des groupes parlementaires de la majorité, Christophe Castaner, Patrick Mignola (MoDem) et Olivier Becht (Agir). « La situation dans laquelle vous m'avez mise aurait pu être évitée », a déclaré le président selon Le Figaro.
Revenant sur le tabassage de Michel Zecler par des policiers, il a déclaré vouloir « des résultats concrets très vite » pour des propositions visant à, selon son communiqué suivant l'agression du producteur, « réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
Ce travail se fera « dans le cadre d’un travail collectif aux trois groupes de la majorité ». « Parce qu’il y a du flou, et donc peut-être un loup, on fait le choix de la transparence et de remettre à plat », a indiqué le patron des députés LREM, Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse. Cependant, il n’y aura « ni retrait ni suspension » de l’article de loi, a assuré l'ancien ministre de l'Intérieur.
Une réunion de crise s’est tenue le même jour à l’Elysée. Emmanuel Macron a réuni le Premier ministre Jean Castex et plusieurs membres de son gouvernement dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, ainsi que les responsables des groupes parlementaires de la majorité, Christophe Castaner, Patrick Mignola (MoDem) et Olivier Becht (Agir). « La situation dans laquelle vous m'avez mise aurait pu être évitée », a déclaré le président selon Le Figaro.
Revenant sur le tabassage de Michel Zecler par des policiers, il a déclaré vouloir « des résultats concrets très vite » pour des propositions visant à, selon son communiqué suivant l'agression du producteur, « réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
Les appels à l'abrogation de la loi demeurent
« Il faut éviter que cet article 24 devienne notre CPE ou notre déchéance de nationalité », fait savoir à 20 Minutes le vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson. « A un certain moment, l’obstination n’est plus une solution. L’intention était louable, mais le texte est mal ficelé, le dispositif mal compris. Jouons l’apaisement, la concertation, et travaillons sur un nouveau dispositif. »
Mais tandis que dans les rangs de la majorité présidentielle, il est simplement question d’évoquer des « incompréhensions » ou des « doutes », les opposants à l’article 24 n’ont pas tardé à réagir face à la proposition de réécriture.
« Proposition de réécriture efficace de l'article 24 : "la loi sécurité globale est abrogée." Assez d'atermoiements. Il faut stopper la dérive autoritaire dans tous ses aspects », a fait part le leader de la France Insoumise. Pour le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Desloire, « la suspension de l'article 24 ne doit pas mener à sa réécriture mais à sa suppression totale ».
Lire aussi :
Loi « Sécurité globale » : la polémique enfle face aux « risques considérables d'atteinte aux droits fondamentaux »
Mais tandis que dans les rangs de la majorité présidentielle, il est simplement question d’évoquer des « incompréhensions » ou des « doutes », les opposants à l’article 24 n’ont pas tardé à réagir face à la proposition de réécriture.
« Proposition de réécriture efficace de l'article 24 : "la loi sécurité globale est abrogée." Assez d'atermoiements. Il faut stopper la dérive autoritaire dans tous ses aspects », a fait part le leader de la France Insoumise. Pour le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Desloire, « la suspension de l'article 24 ne doit pas mener à sa réécriture mais à sa suppression totale ».
Lire aussi :
Loi « Sécurité globale » : la polémique enfle face aux « risques considérables d'atteinte aux droits fondamentaux »