Sur le vif

Ségolène Royal lance les hostilités pour la conquête du PS

| Samedi 17 Mai 2008 à 17:23



Ségolène Royal a lancé les hostilités pour la conquête de la direction du Parti socialiste, une mise à feu avant l'heure destinée à prendre de vitesse son rival Bertrand Delanoë. Six mois avant le congrès de Reims, qui désignera le successeur de François Hollande, nombreux sont samedi les ténors du PS à s'inquiéter de la perspective d'un "affrontement des égos" au détriment de l'aggiornamento nécessaire du mouvement.
"L'inflation de candidatures au sein du Parti socialiste donne parfois le tournis", déclare Jack Lang dans un communiqué.
"Elle contraste avec le manque d'idées nouvelles dont souffre aujourd'hui la pensée de la gauche. On aimerait que l'heure soit davantage à l'effervescence intellectuelle et à l'imagination collective plutôt qu'à l'affrontement des égos", souligne le député socialiste du Pas-de-Calais.
Pour Pierre Moscovici, candidat déclaré à la direction du PS avec Julien Dray, le parti n'a "pas intérêt à une confrontation entre ceux qu'on appelle les 'présidentiables' - entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë".
"Ce n'est pas de ça dont le Parti socialiste a besoin. Il ne doit pas désigner son candidat à la présidentielle ou le pré-désigner dès 2008", a dit le député du Doubs sur France 2.
Claude Bartolone, lieutenant de Laurent Fabius, craint que le PS ne s'enfonce "dans une situation très grave".
"On voit bien qu'elle (Royal) a fait cette annonce parce que Delanoë doit sortir un bouquin. Si l'on doit vivre des semaines sur cette espèce d'affrontement entre l'un et l'autre, nous sommes dans une situation très grave", a-t-il déclaré sur LCI.