Au Sénégal, des leaders religieux et de la société civile, préoccupés par les risques de basculement du pays dans la violence à l’approche des élections locales en janvier 2022, ont rendu publique, lundi 15 novembre depuis la Grande Mosquée de Dakar, une charte de la non-violence. Ces responsables, réunis dans le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (CUIS), exhortent les acteurs politiques « du pouvoir et de l’opposition » à faire preuve de retenue dans leur manière de mener la campagne électorale, en leur rappelant « leur responsabilité historique et directe dans la préservation et la perpétuation de la paix et de la sécurité dans ce pays, aujourd’hui et demain ».
« Dans un contexte de grande fragilité sociale et économique due à la pandémie du Covid-19 qui a impacté les activités et le niveau de vie des sénégalais, la nation court le risque de voir s’aggraver la crise politique et de rejoindre le peloton des pays de la sous-région dont les perturbations politiques latentes ont fini par générer des coups d’état et des remises en question de leur équilibre et des fondements de leur nation », a signifié au préalable le CUIS, qui condamne fermement « les violences psychologiques, verbales, physiques et armées, déjà observées depuis quelques semaines et qui augurent de lendemains sombres si un sursaut général n’est pas observé ». Face à de telles menaces, « les acteurs politiques doivent être capables de se retrouver autour de l’essentiel pour les intérêts supérieurs de la nation ».
« Dans un contexte de grande fragilité sociale et économique due à la pandémie du Covid-19 qui a impacté les activités et le niveau de vie des sénégalais, la nation court le risque de voir s’aggraver la crise politique et de rejoindre le peloton des pays de la sous-région dont les perturbations politiques latentes ont fini par générer des coups d’état et des remises en question de leur équilibre et des fondements de leur nation », a signifié au préalable le CUIS, qui condamne fermement « les violences psychologiques, verbales, physiques et armées, déjà observées depuis quelques semaines et qui augurent de lendemains sombres si un sursaut général n’est pas observé ». Face à de telles menaces, « les acteurs politiques doivent être capables de se retrouver autour de l’essentiel pour les intérêts supérieurs de la nation ».
La non-violence, « un choix philosophique, culturel, politique et stratégique payant »
Les membres du CUIS, hantés par les émeutes survenues en mars dernier après l’arrestation d’un opposant politique au pouvoir qui ont fait 14 morts, ne souhaitent plus voir reproduire cet épisode qui « présentait des risques de basculement de notre cher pays dans les affres de l’inconnu ».
Les acteurs politiques sont ainsi appelés à adopter la non-violence « comme un impératif catégorique (…) à prendre à compte à tout instant et surtout lors des compétitions électorales » et à adopter en ce sens une charte qui « constituera un instrument de veille citoyenne sur l’espace politique et social et permettra de juger des actes posés par les uns et les autres en rapport avec leur serment ». Quant à l’État, il doit « assurer les conditions du respect du jeu démocratique à travers l’organisation d’élections transparentes pour la préservation de la paix sociale ».
« La non-violence n’est pas de la naïveté ou de la lâcheté, mais un choix philosophique, culturel, politique et stratégique payant, qui a également une profondeur historique et un sens moral profond dans notre pays, ceci dans des contextes autrement plus dramatiques et plus contraignantes », appuie le CUIS, qui rappelle aux Sénégalais que, « quels que soient leurs divergences et leurs différends, le dialogue doit prévaloir pour éviter que les logiques de confrontation violente prennent le dessus sur la clairvoyance ».
Les acteurs politiques sont ainsi appelés à adopter la non-violence « comme un impératif catégorique (…) à prendre à compte à tout instant et surtout lors des compétitions électorales » et à adopter en ce sens une charte qui « constituera un instrument de veille citoyenne sur l’espace politique et social et permettra de juger des actes posés par les uns et les autres en rapport avec leur serment ». Quant à l’État, il doit « assurer les conditions du respect du jeu démocratique à travers l’organisation d’élections transparentes pour la préservation de la paix sociale ».
« La non-violence n’est pas de la naïveté ou de la lâcheté, mais un choix philosophique, culturel, politique et stratégique payant, qui a également une profondeur historique et un sens moral profond dans notre pays, ceci dans des contextes autrement plus dramatiques et plus contraignantes », appuie le CUIS, qui rappelle aux Sénégalais que, « quels que soient leurs divergences et leurs différends, le dialogue doit prévaloir pour éviter que les logiques de confrontation violente prennent le dessus sur la clairvoyance ».