Dalil Boubakeur hausse le ton contre les discours islamophobes en vogue chez certains politiciens, journalistes et intellectuels français et qui nourrissent la peur et l'islamophobie.
Dans une tribune parue jeudi 22 mars dans Le Point, le recteur de la mosquée de Paris s’insurge contre « ces "bien-pensants" (qui) alimentent régulièrement l'idée que l'islam est une religion guerrière et violente. Tout un courant d'opinion se fait jour qui encourage une certaine islamophobie dangereuse qui gangrène bien des esprits de nos quartiers et de nos villes et villages ».
Dans une tribune parue jeudi 22 mars dans Le Point, le recteur de la mosquée de Paris s’insurge contre « ces "bien-pensants" (qui) alimentent régulièrement l'idée que l'islam est une religion guerrière et violente. Tout un courant d'opinion se fait jour qui encourage une certaine islamophobie dangereuse qui gangrène bien des esprits de nos quartiers et de nos villes et villages ».
Une réponse à l’appel des 100 contre « le séparatisme islamiste »
Bien que Dalil Boubakeur ne fasse mention d’aucune personnalité ni initiative particulière dans sa tribune, il est difficile de ne pas y voir d'allusion au texte signé par quelque personnalités et paru dans Le Figaro plus tôt dans la semaine pour dénoncer un « séparatisme islamiste » et « un nouveau totalitarisme islamiste ».
« Des fanatiques musulmans ont fomenté et fomentent des attentats terroristes absolument intolérables provoquant ici ou là des massacres honteux que tous les religieux de l'islam, dont ceux de la Mosquée de Paris, ont fermement condamnés », rappelle Dalil Boubakeur.
Dans le même temps, « nous refusons que certains intellectuels, journalistes ou hommes politiques, forts de leur position dominante et dans un esprit d'amalgames sidérants, alimentent dans notre pays l'impression générale de beaucoup de Français qui cèdent à la peur d'un islam décrit comme intrinsèquement fanatique : musulman = terroriste, islam = islamisme, foi = fanatisme. Il est vrai que ceux qui alimentent régulièrement cette peur dans leurs tribunes soignent leurs écrits pour éviter de tomber sous le coup de la loi », écrit le recteur, qui déplore chez des hommes politiques « la tentation de s'attaquer à la loi de 1905 sur la laïcité pour hiérarchiser les religions et s'ingérer dans le fonctionnement de l'une d'entre elles : l'islam ! Comme au temps des colonies ».
Il réclame pour les musulmans « la présomption d'innocence républicaine avant que d'être condamnés et voués aux gémonies », souhaitant un « habeas corpus républicain » pour l'islam et les musulmans de France : « Un citoyen libre ne doit pas être soumis régulièrement à une doxa arbitraire ou vexatoire qui l'enferme, voire le ghettoïse en raison de son appartenance réelle ou supposée à une religion. Et avec comme seule solution, "réorganiser l'islam, voire le changer". » « La vie apaisée et harmonieusement intégrée des musulmans de France dans une même communauté de destin et de valeurs dépend de nous tous », conclut-il.
De son côté, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a jugé mardi « stigmatisante » la tribune des 100 contre le « séparatisme islamiste ». « La reconquête, elle ne se fait pas dans les tribunes, en stigmatisant, en expliquant que c’est des zones d’apartheid, elle se fait avec la police de sécurité du quotidien, elle se fait en dédoublant les classes et en ayant deux fois moins d’élèves dans les quartiers difficiles », a-t-il indiqué.
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Boubakeur insultant envers les Arabes et les musulmans ? Il dément
« Des fanatiques musulmans ont fomenté et fomentent des attentats terroristes absolument intolérables provoquant ici ou là des massacres honteux que tous les religieux de l'islam, dont ceux de la Mosquée de Paris, ont fermement condamnés », rappelle Dalil Boubakeur.
Dans le même temps, « nous refusons que certains intellectuels, journalistes ou hommes politiques, forts de leur position dominante et dans un esprit d'amalgames sidérants, alimentent dans notre pays l'impression générale de beaucoup de Français qui cèdent à la peur d'un islam décrit comme intrinsèquement fanatique : musulman = terroriste, islam = islamisme, foi = fanatisme. Il est vrai que ceux qui alimentent régulièrement cette peur dans leurs tribunes soignent leurs écrits pour éviter de tomber sous le coup de la loi », écrit le recteur, qui déplore chez des hommes politiques « la tentation de s'attaquer à la loi de 1905 sur la laïcité pour hiérarchiser les religions et s'ingérer dans le fonctionnement de l'une d'entre elles : l'islam ! Comme au temps des colonies ».
Il réclame pour les musulmans « la présomption d'innocence républicaine avant que d'être condamnés et voués aux gémonies », souhaitant un « habeas corpus républicain » pour l'islam et les musulmans de France : « Un citoyen libre ne doit pas être soumis régulièrement à une doxa arbitraire ou vexatoire qui l'enferme, voire le ghettoïse en raison de son appartenance réelle ou supposée à une religion. Et avec comme seule solution, "réorganiser l'islam, voire le changer". » « La vie apaisée et harmonieusement intégrée des musulmans de France dans une même communauté de destin et de valeurs dépend de nous tous », conclut-il.
De son côté, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a jugé mardi « stigmatisante » la tribune des 100 contre le « séparatisme islamiste ». « La reconquête, elle ne se fait pas dans les tribunes, en stigmatisant, en expliquant que c’est des zones d’apartheid, elle se fait avec la police de sécurité du quotidien, elle se fait en dédoublant les classes et en ayant deux fois moins d’élèves dans les quartiers difficiles », a-t-il indiqué.
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