« Nous faisons des questions régaliennes une priorité cette année », a lancé la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, dans une interview accordée au Parisien paru ce lundi 7 septembre. Avec elle, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont précisé les contours de leurs futures actions en matière de lutte contre l'insécurité ou encore contre le séparatisme.
Sur ce point, le flou demeure encore. « Depuis trois ans, on a fermé 240 lieux soupçonnés de radicalisation, ce qui démontre le travail accompli sur le terrain. Mais nous voulons aller plus loin contre les séparatismes en légiférant sur plusieurs zones grises juridiques », affirme la ministre, qui assure que le projet de loi est en cours de finalisation.
A cette fin, elle prône « la création d’un contrat d’engagement sur la laïcité ». « Nous ne verserons plus 1 euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République ! », a déclaré Marlène Schiappa. Une action qui permettra d’élaborer « un vrai cadre législatif », selon le ministre de l’Intérieur, mais aussi de contrôler la prise de parole sur Internet.
« Aujourd’hui, la loi ne permet pas de fermer une association ou une chaîne YouTube qui invite quelqu’un qui se présente comme un imam susceptible de dire qu’une femme se parfumant est une fornicatrice méritant les flammes de l’enfer. On peut poursuivre la personne, mais pas le support ou l’association qui l’accueille. C’est une zone grise juridique. Le projet de loi sur le séparatisme doit donc permettre de nous outiller juridiquement pour y répondre. » a signifié l'ex-secrétaire d'état à l'Egalité homme-femme, taclant au passage le maire de Grenoble pour avoir, en été 2019, « soutenu des personnes ayant envahi la piscine municipale en burkini au mépris des règles d’hygiène ».
Une nouvelle charge contre Eric Piolle qui avait refusé de trancher sur le statut du burkini dans le règlement intérieur des piscines, estimant que ce n'était pas lui mais à l'Etat de le faire.
Lire aussi : Laïcité : peut-on interdire le burkini dans une piscine municipale ?
Le ministère entend aussi s’attaquer aux « certificats de virginité ». « Certains médecins osent encore certifier qu’une femme est vierge pour permettre un mariage religieux, malgré la condamnation de ces pratiques par le Conseil de l’ordre des médecins. On va non seulement l’interdire formellement mais proposer la pénalisation », déclare Gérald Darmanin, qui veut aussi mettre « clairement dans la loi qu’aucun élu ne pourra prendre de dispositions pour favoriser l’inégalité entre les femmes et les hommes afin de mettre en place des pratiques communautaires, comme réserver des horaires de piscine à un sexe plutôt qu’un autre ».
Sur ce point, le flou demeure encore. « Depuis trois ans, on a fermé 240 lieux soupçonnés de radicalisation, ce qui démontre le travail accompli sur le terrain. Mais nous voulons aller plus loin contre les séparatismes en légiférant sur plusieurs zones grises juridiques », affirme la ministre, qui assure que le projet de loi est en cours de finalisation.
A cette fin, elle prône « la création d’un contrat d’engagement sur la laïcité ». « Nous ne verserons plus 1 euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République ! », a déclaré Marlène Schiappa. Une action qui permettra d’élaborer « un vrai cadre législatif », selon le ministre de l’Intérieur, mais aussi de contrôler la prise de parole sur Internet.
« Aujourd’hui, la loi ne permet pas de fermer une association ou une chaîne YouTube qui invite quelqu’un qui se présente comme un imam susceptible de dire qu’une femme se parfumant est une fornicatrice méritant les flammes de l’enfer. On peut poursuivre la personne, mais pas le support ou l’association qui l’accueille. C’est une zone grise juridique. Le projet de loi sur le séparatisme doit donc permettre de nous outiller juridiquement pour y répondre. » a signifié l'ex-secrétaire d'état à l'Egalité homme-femme, taclant au passage le maire de Grenoble pour avoir, en été 2019, « soutenu des personnes ayant envahi la piscine municipale en burkini au mépris des règles d’hygiène ».
Une nouvelle charge contre Eric Piolle qui avait refusé de trancher sur le statut du burkini dans le règlement intérieur des piscines, estimant que ce n'était pas lui mais à l'Etat de le faire.
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Le ministère entend aussi s’attaquer aux « certificats de virginité ». « Certains médecins osent encore certifier qu’une femme est vierge pour permettre un mariage religieux, malgré la condamnation de ces pratiques par le Conseil de l’ordre des médecins. On va non seulement l’interdire formellement mais proposer la pénalisation », déclare Gérald Darmanin, qui veut aussi mettre « clairement dans la loi qu’aucun élu ne pourra prendre de dispositions pour favoriser l’inégalité entre les femmes et les hommes afin de mettre en place des pratiques communautaires, comme réserver des horaires de piscine à un sexe plutôt qu’un autre ».
« La France est malade de son insécurité »
Gérald Darmanin est aussi revenu sur l’importance de fortifier l’appareil régalien de l’Etat. Le ministère compte ainsi lutter plus fermement encore contre le trafic de stupéfiants qui est, pour le ministre de l'Intérieur « l’alpha oméga de toutes nos interventions » car « à travers ce sujet, il y a la lutte contre le crime organisé avec la traite des êtres humains et le financement du terrorisme ».
Il en a profité pour faire le point sur les actions ces trois dernières années. « Le bilan depuis trois ans sur le régalien est indiscutablement positif : le budget du ministère des Armées a, par exemple, été augmenté de 1,6 milliard d’euros par an, ce que personne n’a jamais fait. Celui du ministère de l’Intérieur de plus de 1 milliard d'euros depuis le début du quinquennat », assure-t-il. S’ajoute à ce soutien financier le recrutement de 6 000 policiers et gendarmes, dont 2 000 au sein des services de renseignements.
Revaloriser le rôle des forces de police est aussi l’une des priorités du ministère. « La France est malade de son insécurité », a déclamé Gérald Darmanin, qui compte « mettre plus de bleu dans les rues » pour « rassurer les honnêtes gens ». En plus de cette valorisation, le ministre de l'Intérieur a affirmé avec force son soutien aux policiers : « Et je veux le dire à tout le monde : à la fin, c’est toujours la police, c’est-à-dire la République, qui gagne. C’est à nous de le montrer davantage. »
Les deux ministres ont annoncé la publication tous les mois des chiffres sur la délinquance : la lutte contre les stupéfiants, les chiffres des violences conjugales, intrafamiliales et sexuelles, les violences dans les transports… Le gouvernement mise sur la transparence, rappelant qu’il tient à mener « un combat pour l’ordre républicain ».
Mise à jour : Pénaliser les médecins délivrant des certificats de virginité... pour lutter contre le « séparatisme » ? Une gynécologue s'interroge face à cette disposition annoncée par le ministère de l'Intérieur.
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Gérald Darmanin à l'Intérieur avec une vision de l'islam de France et de la laïcité bien ancrée à droite
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Revaloriser le rôle des forces de police est aussi l’une des priorités du ministère. « La France est malade de son insécurité », a déclamé Gérald Darmanin, qui compte « mettre plus de bleu dans les rues » pour « rassurer les honnêtes gens ». En plus de cette valorisation, le ministre de l'Intérieur a affirmé avec force son soutien aux policiers : « Et je veux le dire à tout le monde : à la fin, c’est toujours la police, c’est-à-dire la République, qui gagne. C’est à nous de le montrer davantage. »
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