Six Palestiniens et un officier israélien ont été tués hier, alors que le quartette international sur le Proche-Orient a discuté à Jérusalem du retrait israélien prévu de Gaza. Dans la région de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, deux activistes armés et deux civils palestiniens ainsi qu'un officier israélien ont été tués dans une opération d'un commando de marines, unité d'élite de l'armée, qui recherchait des Palestiniens.
Les civils, un professeur d'université et son fils, ont été tués par des tirs israéliens alors qu'ils se trouvaient chez eux dans un immeuble dans lequel s'étaient retranchés les deux activistes, appartenant à la branche militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Un officier israélien a été tué et trois autres blessés dans un accrochage avec les activistes qui ont péri.
Dans la bande de Gaza, l'armée a tué par balle deux Palestiniens qui ont attaqué à l'arme automatique et à la grenade une position militaire dans le secteur de Kissoufim. Les nouveaux décès portent à 4 161 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifadha en septembre 2000, dont 3 164 Palestiniens et 925 Israéliens. Alors que la violence se poursuivait, le quartette international sur le Proche-Orient a tenu pendant trois heures au quartier général de l'Onu à Jérusalem-est une réunion consacrée au plan israélien de retrait de la bande de Gaza. Par ailleurs, l'unité anti-émeute de l'administration pénitentiaire israélienne a repris le contrôle d'une prison de haute sécurité du nord d'Israël après une émeute de détenus palestiniens, selon cette administration.
Enfin, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed El-Baradeï, était attendu en soirée en Israël pour plaider en faveur d'un Proche-Orient dénucléarisé, mais l'État hébreu a d'ores et déjà fait savoir qu'il maintiendrait l'ambiguïté sur ses capacités. Sharon a, en effet, indiqué, à quelques heures de l'arrivée de M. El-Baradeï, que son pays, le seul dans la région censé détenir l'arme atomique, maintiendrait sa politique d'ambiguïté en vigueur de longue date concernant ses capacités nucléaires.