Mahmoud Aldebe, président de la SMF en Suède
« Nous n’avons pas besoin d’aller contre la loi car nous avons le droit d’importer de la viande halal de l’étranger. Mais nous avons besoin d’une autorisation de l’abattage rituel pour pouvoir pratiquer librement notre religion », explique Mahmoud Aldebe, président de l’Association musulmane de Suède (SMF). C’est pourquoi cette dernière, qui fédère près de 70 000 fidèles, a renouvelé, en mars dernier, son appel à légaliser l’abattage rituel musulman et juif.
Dans une lettre adressée au gouvernement suédois, la SMF a appelé au « respect de la liberté de culte ». A ce jour, la législation suédoise interdit tout abattage religieux sans étourdissement préalable. Cependant, cette pratique est considérée par la majorité des musulmans comme illicite comme l’électronarcose. « Certains ont du trouver un compromis. L’assommage est parfois pratiqué et les personnes veillent à ce que la bête ne souffre pas, qu’elle soit inconsciente mais toujours vivante juste avant de l’égorger », fait savoir Mahmoud Khalfi, imam de Stockholm. Une technique « qui se rapproche le plus du rite musulman même si elle ne l’est pas à 100% », ajoute-il.
Dans une lettre adressée au gouvernement suédois, la SMF a appelé au « respect de la liberté de culte ». A ce jour, la législation suédoise interdit tout abattage religieux sans étourdissement préalable. Cependant, cette pratique est considérée par la majorité des musulmans comme illicite comme l’électronarcose. « Certains ont du trouver un compromis. L’assommage est parfois pratiqué et les personnes veillent à ce que la bête ne souffre pas, qu’elle soit inconsciente mais toujours vivante juste avant de l’égorger », fait savoir Mahmoud Khalfi, imam de Stockholm. Une technique « qui se rapproche le plus du rite musulman même si elle ne l’est pas à 100% », ajoute-il.
Débat en Europe
Cependant, la viande halal en Suède reste principalement importée de pays européens comme la France ou la Nouvelle-Zélande, relativise l’imam. L’interdiction de l’abattage rituel est en vigueur depuis 1937. Pourtant, le nombre de musulmans en Suède a depuis augmenté, passant de quelques milliers à 500 000 aujourd’hui, soit près de 5% de la population.
L’explication, M. Aldebe l’a en partie. Il pointe du doigt le lobby animal, puissant dans les pays nordiques. C’est d’ailleurs sous leur impulsion qu’un nouveau projet de modification de la réglementation européenne en matière d’abattage a été lancé. Celui-ci remettait en cause la directive actuelle qui permet aux États de pouvoir déroger sur l’étourdissement préalable à l’abattage rituel au profit des communautés religieuses. C’est le cas de la France qui l'autorise tant qu’il a lieu dans des abattoirs.
Mais à ce jour, la Suède, la Norvège, le Suisse, l’Islande et certaines régions d’Autriche interdisent formellement l’abattage religieux. Finalement, la proposition n’a pas été retenue à l’issue des débats fin mars. Cependant, de nombreux savants et religieux restent vigilants et appellent les autorités européennes à ne pas imposer de rites qui ne correspondent pas aux leurs comme l’électronarcose. Quant à la Suède, « il y aura probablement des changements positifs d’ici l’an prochain », espère M. Aldebe. Le dossier reste à suivre.
L’explication, M. Aldebe l’a en partie. Il pointe du doigt le lobby animal, puissant dans les pays nordiques. C’est d’ailleurs sous leur impulsion qu’un nouveau projet de modification de la réglementation européenne en matière d’abattage a été lancé. Celui-ci remettait en cause la directive actuelle qui permet aux États de pouvoir déroger sur l’étourdissement préalable à l’abattage rituel au profit des communautés religieuses. C’est le cas de la France qui l'autorise tant qu’il a lieu dans des abattoirs.
Mais à ce jour, la Suède, la Norvège, le Suisse, l’Islande et certaines régions d’Autriche interdisent formellement l’abattage religieux. Finalement, la proposition n’a pas été retenue à l’issue des débats fin mars. Cependant, de nombreux savants et religieux restent vigilants et appellent les autorités européennes à ne pas imposer de rites qui ne correspondent pas aux leurs comme l’électronarcose. Quant à la Suède, « il y aura probablement des changements positifs d’ici l’an prochain », espère M. Aldebe. Le dossier reste à suivre.