Le silence qui pèse autour du drame humanitaire en cours dans le nord-ouest de la Syrie est lourd. Médecins du monde France et l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) sonnent l’alerte auprès de l’Elysée sur « la situation dramatique » constatée par les équipes de médecins dans la province d’Idlib, sous les bombes du régime de Bachar Al-Assad et de son allié russe.
Dans une lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, et datée du vendredi 27 décembre, les deux ONG ont estimé que « la position française (consistant à condamnant les bombardements) n'est pas suffisante ».
« Délibérément et stratégiquement privée de nourriture et de soins depuis des mois par des bombardements intensifs et des déplacements de population massifs qui font craindre le pire, la région d’Idleb se meurt en silence face à une communauté internationale qui paraît résignée », dénoncent les ONG. « Si le droit humanitaire est mort à Alep en 2016, à la Ghouta en 2017, doit-on le laisser mourir à nouveau dans cette région où 3,5 millions de personnes sont piégées ? »
Lire aussi : A Alep, c’est l’humanité qu’on assassine
Et aussi : La Ghouta orientale dans l'enfer des bombes du régime de Bachar al-Assad
Dans une lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, et datée du vendredi 27 décembre, les deux ONG ont estimé que « la position française (consistant à condamnant les bombardements) n'est pas suffisante ».
« Délibérément et stratégiquement privée de nourriture et de soins depuis des mois par des bombardements intensifs et des déplacements de population massifs qui font craindre le pire, la région d’Idleb se meurt en silence face à une communauté internationale qui paraît résignée », dénoncent les ONG. « Si le droit humanitaire est mort à Alep en 2016, à la Ghouta en 2017, doit-on le laisser mourir à nouveau dans cette région où 3,5 millions de personnes sont piégées ? »
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« L’ultime indignité est l’ignorance, l’indifférence à l’égard de leur destin funeste »
« Nous, médecins, ne pouvons rester insensibles à cette tragédie humanitaire. L’ultime indignité est l’ignorance, l’indifférence à l’égard de leur destin funeste », affirment Médecins du monde France et l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), qui refusent de voir le monde rester sourd et aveugle face à la détresse humanitaire de millions de personnes « en ces temps de fêtes et de bonheur partagé en famille ».
Les deux ONG, qui réclament un cessez-le-feu ainsi qu’un « accès humanitaire immédiat et sans entrave » dans la région, appellent à rencontrer le président « dès que possible » pour évoquer la situation.
Mise à jour jeudi 9 janvier : Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins 300 000 civils ont été déplacés par les bombardements et les combats dans la province d’Idlib, ce qui porte le nombre total de personnes déplacées par les combats à Idlib au cours des huit derniers mois à plus de 700 000.
« La détérioration de la situation humanitaire est alarmante alors que plus de trois millions de civils restent piégés dans une zone de guerre - la grande majorité des femmes et des enfants », a fait savoir, mardi 7 janvier, l'OCHA.
« Au moins 13 établissements de santé à Idlib ont récemment été contraints de suspendre leurs activités en raison de la situation sécuritaire, ce qui a exacerbé les souffrances de la population locale et accru les niveaux de vulnérabilité » des populations, en plein hiver, indique-t-on. L’ONU réitère son appel en faveur d’une cessation immédiate des hostilités.
Mise à jour : Emmanuel Macron a reçu, mercredi 8 janvier, une quinzaine d'ONG actives en Syrie dont Médecins du monde et l'UOSSM. Le point ici sur cette réunion.
Lire aussi :
La Syrie sous les bombes, les médecins en première ligne
De la Syrie à la Turquie - Immersion dans un camp de réfugiés
Les deux ONG, qui réclament un cessez-le-feu ainsi qu’un « accès humanitaire immédiat et sans entrave » dans la région, appellent à rencontrer le président « dès que possible » pour évoquer la situation.
Mise à jour jeudi 9 janvier : Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins 300 000 civils ont été déplacés par les bombardements et les combats dans la province d’Idlib, ce qui porte le nombre total de personnes déplacées par les combats à Idlib au cours des huit derniers mois à plus de 700 000.
« La détérioration de la situation humanitaire est alarmante alors que plus de trois millions de civils restent piégés dans une zone de guerre - la grande majorité des femmes et des enfants », a fait savoir, mardi 7 janvier, l'OCHA.
« Au moins 13 établissements de santé à Idlib ont récemment été contraints de suspendre leurs activités en raison de la situation sécuritaire, ce qui a exacerbé les souffrances de la population locale et accru les niveaux de vulnérabilité » des populations, en plein hiver, indique-t-on. L’ONU réitère son appel en faveur d’une cessation immédiate des hostilités.
Mise à jour : Emmanuel Macron a reçu, mercredi 8 janvier, une quinzaine d'ONG actives en Syrie dont Médecins du monde et l'UOSSM. Le point ici sur cette réunion.
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