Depuis plus de deux ans, la Syrie est en pleine guerre civile. La barre des 100 000 tués serait sur le point d’être atteinte dans ce conflit qui prend chaque jour une plus grave ampleur.
Face à cette situation dramatique, les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont décidé, lundi 27 mai, de lever l'embargo sur les armes pour les rebelles syriens. Paris et Londres, qui réclamaient la levée de cet embargo depuis plusieurs semaines, ont finalement convaincu les autres pays de l’UE.
Cependant, cette décision n’aura pour l’heure aucun impact. En effet, les 27 Etats de l’Union européenne « se sont engagés à s’abstenir d’exporter des armes à ce stade et, en tout état de cause, à appliquer un certain nombre de critères stricts à d’éventuelles exportations futures », a expliqué le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn. Il s’agit d’une « levée théorique de l’embargo. Concrètement, il n’y aura pas de décision de livraison avant au minimum le 1er août », a de son côté indiqué un haut responsable français, ayant requis l’anonymat.
« Il s'agit certainement d'un pas positif, mais nous craignons qu'il ne soit insuffisant et qu'il n'intervienne trop tard », a estimé Louay Safi, porte-parole de la Coalition nationale de l'opposition syrienne réunie à Istanbul. Aucune arme ne devrait être livrée d'ici au 1er août pour laisse un temps aux ministres de « réexaminer » leur position. Ce délai devrait leur permettre de dresser un premier bilan de la conférence internationale Genève 2, prévue en juin, à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie.
Les représentants de l'opposition et du régime syrien y sont invités afin de trouver une issue à cette guerre. Si les autorités syriennes ont donné un « accord de principe », l'opposition, actuellement divisée, ne s'est pas encore prononcée sur sa présence à cette conférence.
La levée théorique de l’embargo des armes intervient alors que les soupçons d’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad semblent se vérifier. Deux envoyés spéciaux du Monde, présents en Syrie en avril et mai, ont ainsi témoigné, lundi 27 mai, de l’utilisation d’armes toxiques contre les forces rebelles qui tiennent les faubourgs de Damas. « Notre photographe a filmé une attaque, a recueilli le témoignage des combattants et a rencontré des médecins qui ont soigné des victimes des gaz », fait savoir le quotidien.
Depuis plusieurs semaines, le régime est soupçonné d'utiliser des armes chimiques dans le pays mais leur utilisation n’a pas été formellement prouvée. Fin 2012, la communauté internationale avait déjà mis en garde Damas contre l'utilisation de telles armes sur la population. A présent, « il semble qu'il existe des présomptions de plus en plus étayées d'usage localisé d'armes chimiques. Elles nécessitent des vérifications très précises, nous le faisons », a commenté le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
La France va également analyser les échantillons de potentielles armes chimiques rapportés de Syrie par les journalistes du Monde, a annoncé mardi un haut responsable français sous couvert de l’anonymat.
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Cependant, cette décision n’aura pour l’heure aucun impact. En effet, les 27 Etats de l’Union européenne « se sont engagés à s’abstenir d’exporter des armes à ce stade et, en tout état de cause, à appliquer un certain nombre de critères stricts à d’éventuelles exportations futures », a expliqué le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn. Il s’agit d’une « levée théorique de l’embargo. Concrètement, il n’y aura pas de décision de livraison avant au minimum le 1er août », a de son côté indiqué un haut responsable français, ayant requis l’anonymat.
« Il s'agit certainement d'un pas positif, mais nous craignons qu'il ne soit insuffisant et qu'il n'intervienne trop tard », a estimé Louay Safi, porte-parole de la Coalition nationale de l'opposition syrienne réunie à Istanbul. Aucune arme ne devrait être livrée d'ici au 1er août pour laisse un temps aux ministres de « réexaminer » leur position. Ce délai devrait leur permettre de dresser un premier bilan de la conférence internationale Genève 2, prévue en juin, à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie.
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La France va également analyser les échantillons de potentielles armes chimiques rapportés de Syrie par les journalistes du Monde, a annoncé mardi un haut responsable français sous couvert de l’anonymat.
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