Condamné à deux ans de prison pour crimes de guerre
Naser Oric, ancien commandant des forces armées bosniaques de Srebrenica
Vendredi, le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie a condamné l'ancien commandant musulman des forces de Srebrenica (Bosnie), Naser Oric, à deux ans de prison pour crimes de guerre contre des Serbes en 1992-1993.
Oric, ayant déjà effectué trois ans et 21 jours de détention provisoire, le juge Carmel Agius a ordonné sa remise en liberté dès que possible.
Le procureur avait réclamé à son encontre une peine de 18 ans de prison pour le meurtre de six détenus serbes et des actes de cruauté commis par ses troupes entre mars 1992 et mai 1993. Mais la chambre l'a reconnu seulement coupable de n'avoir pas tenté de prévenir les mauvais traitements et meurtres, alors qu'il avait eu connaissance de meurtres antérieurs.
Le porte-parole du procureur Carla Del Ponte, Anton Nikiforov, a indiqué à l'AFP que celle-ci était "surprise" de la légèreté de la sentence et étudiait le texte du jugement avant de décider d'un éventuel appel.
Oric, qui plaidait non coupable, a également été innocenté de la responsabilité dans l'attaque d'une cinquantaine de villages et hameaux majoritairement habités par des Serbes aux alentours de l'enclave. "Il n'y a pas assez de preuves pour établir qu'il avait le contrôle effectif des troupes" ayant brûlé les maisons.
Au cours du procès, d'anciens détenus avaient raconté avoir été battus avec des barres de fer, avoir reçu des coups de couteau, et pour certains avoir été affamés.
Oric, ayant déjà effectué trois ans et 21 jours de détention provisoire, le juge Carmel Agius a ordonné sa remise en liberté dès que possible.
Le procureur avait réclamé à son encontre une peine de 18 ans de prison pour le meurtre de six détenus serbes et des actes de cruauté commis par ses troupes entre mars 1992 et mai 1993. Mais la chambre l'a reconnu seulement coupable de n'avoir pas tenté de prévenir les mauvais traitements et meurtres, alors qu'il avait eu connaissance de meurtres antérieurs.
Le porte-parole du procureur Carla Del Ponte, Anton Nikiforov, a indiqué à l'AFP que celle-ci était "surprise" de la légèreté de la sentence et étudiait le texte du jugement avant de décider d'un éventuel appel.
Oric, qui plaidait non coupable, a également été innocenté de la responsabilité dans l'attaque d'une cinquantaine de villages et hameaux majoritairement habités par des Serbes aux alentours de l'enclave. "Il n'y a pas assez de preuves pour établir qu'il avait le contrôle effectif des troupes" ayant brûlé les maisons.
Au cours du procès, d'anciens détenus avaient raconté avoir été battus avec des barres de fer, avoir reçu des coups de couteau, et pour certains avoir été affamés.
Rappelé à Sarajevo en mai 1995
Oric était le commandant des forces armées bosniaques de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, entre mai 1992 et août 1995, mais il avait été rappelé à Sarajevo en mai 1995.
Deux mois après son départ, le 11 juillet, Srebrenica a été le théâtre d'un génocide qui a coûté la vie à près de 8.000 hommes et garçons musulmans, massacrés par les troupes serbes.
Dans leur jugement, les juges ont souligné qu'il y avait beaucoup de facteurs atténuants en faveur d'Oric. Ils ont insisté sur les conditions de vie difficiles des milliers de réfugiés musulmans qui avaient trouvé refuge à Srebrenica après le début de l'offensive serbe en 1992.
"L'influx ingérable de réfugiés, le manque critique de nourriture... un chaos général et la fuite de toutes les autorités dirigeantes avant la guerre ont résulté en un effondrement de la société à Srebrenica, incluant un effondrement du droit et de l'ordre", a jugé Carmel Agius.
"Dans ces circonstances, à 25 ans et sans aucune expérience administrative et militaire, l'accusé a été élu commandant", a-t-il poursuivi à décharge d'Oric.
Ancien garde du corps de Slobodan Milosevic et membre des forces de police ayant servi au Kosovo, Naser Oric avait fini par se retourner contre son ancien chef.
Deux mois après son départ, le 11 juillet, Srebrenica a été le théâtre d'un génocide qui a coûté la vie à près de 8.000 hommes et garçons musulmans, massacrés par les troupes serbes.
Dans leur jugement, les juges ont souligné qu'il y avait beaucoup de facteurs atténuants en faveur d'Oric. Ils ont insisté sur les conditions de vie difficiles des milliers de réfugiés musulmans qui avaient trouvé refuge à Srebrenica après le début de l'offensive serbe en 1992.
"L'influx ingérable de réfugiés, le manque critique de nourriture... un chaos général et la fuite de toutes les autorités dirigeantes avant la guerre ont résulté en un effondrement de la société à Srebrenica, incluant un effondrement du droit et de l'ordre", a jugé Carmel Agius.
"Dans ces circonstances, à 25 ans et sans aucune expérience administrative et militaire, l'accusé a été élu commandant", a-t-il poursuivi à décharge d'Oric.
Ancien garde du corps de Slobodan Milosevic et membre des forces de police ayant servi au Kosovo, Naser Oric avait fini par se retourner contre son ancien chef.
Héros en Bosnie
Ancien garde du corps de Slobodan Milosevic et membre des forces de police ayant servi au Kosovo, Naser Oric avait fini par se retourner contre son ancien chef.
En Bosnie, il a acquis le statut de héros pour la défense de Srebrenica.
La population serbe le considère au contraire comme le criminel qui a terrorisé ses villages.
Il est un des rares responsables musulmans de Bosnie jugés par le TPI. Le Tribunal est régulièrement accusé en Serbie d'être partial car une grande majorité de ses accusés sont serbes.
A Sarajevo, la population musulmane estime que le dossier Oric est un procès politique, mis sur pied pour permettre au procureur du TPI d'afficher une prétendue neutralité.
En Bosnie, il a acquis le statut de héros pour la défense de Srebrenica.
La population serbe le considère au contraire comme le criminel qui a terrorisé ses villages.
Il est un des rares responsables musulmans de Bosnie jugés par le TPI. Le Tribunal est régulièrement accusé en Serbie d'être partial car une grande majorité de ses accusés sont serbes.
A Sarajevo, la population musulmane estime que le dossier Oric est un procès politique, mis sur pied pour permettre au procureur du TPI d'afficher une prétendue neutralité.