Sur le vif

Tags racistes sur une mosquée : ouvertement islamophobe, il écope de quatre mois de prison avec sursis

Rédigé par Lina Farelli | Vendredi 17 Septembre 2021 à 15:55



Un homme de 52 ans a été condamné, jeudi 16 septembre, par le tribunal d'Alençon à quatre mois de prison avec sursis pour avoir tagué à plusieurs reprises au cours de l’année 2021 des insultes ouvertement racistes sur la mosquée d'Alençon, dans l’Orne.

« Les musulmans ? Je ne les aime pas beaucoup », a déclaré le prévenu devant la justice. En août, il avait été pris en flagrant délit par des fidèles en train de tagguer le mot « singe » sur les murs du lieu de culte. Sur ces faits, rapporte L’Orne Hebdo il a affirmé tout bonnement : « C’est l’une des principales insultes envers les musulmans. C’est écrit dans le Coran. »

L’homme, qui a évoqué le cinquième anniversaire de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray pour expliquer l'acte commis pendant l'été, a aussi avoué être l’auteur de deux autres faits similaires en avril et en mai dernier. « J’ai un problème avec l’islam », a-t-il fait part. « J’ai lu le Coran, les musulmans sont un peu roublards. »

« On a choisi de pardonner »

Pour Eric Martin, le président de l’audience, « c'est un acte purement raciste. Avec ce genre d'actes, vous vous prenez pour un surhomme mais vous n'êtes pas courageux ». « Ce monsieur a réfléchi à son inscription. Il l’a fait volontairement, pour faire mal aux pratiquants de l’islam en France », a indiqué Hélène Tardif, la substitut du procureur de la République d’Alençon. « Quelles que soient vos opinions, le Parquet est très ferme concernant la protection des édifices de culte, peu importe la religion. »

L’association musulmane d’Alençon et sa région (AMAR) n’a pas souhaité demander des dommages et intérêts pour le préjudice causé. « Ce n'est pas de la naïveté mais on a choisi de pardonner. On demande simplement qu'il ne recommence pas », a fait savoir son représentant. Outre les quatre mois de prison avec sursis, l’homme a écopé de 105 heures de travaux d’intérêt général (TIG) et d’une obligation à suivre des soins pour son alcoolisme.

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