Dans L’Étincelle, Tahar Ben Jelloun nous glisse de manière fictive « dans la peau » de Moubarak et dans celle de Ben Ali, tous deux voués inexorablement à une fuite certaine. L’auteur entraîne ainsi le lecteur dans le même emportement, ce tsunami que fut la révolution tunisienne puis égyptienne. Il nous conduit ensuite, dans la deuxième partie de son essai, à un moment plus réflexif, pour nous interroger sur la nature même de ces révolutions.
Pour Ben Jelloun, ces mouvements révolutionnaires ne sont pas idéologiques, ils reposent plutôt sur des valeurs telles que la liberté de s’exprimer et d’agir. Une fois de plus, l’auteur de L’Enfant de sable nous livre une analyse éclairée et pédagogique sur une actualité ardente d’un monde arabe magmatique, sur lequel il a toujours su rester attentif.
Dans son deuxième ouvrage, Par le feu, l’auteur s’attache à l’homme qui a fait basculer une Tunisie jadis sous omerta vers un pays qui a enfin hurlé son désir brûlant de liberté. Ce jeune homme, c’est Mohamed Bouazizi, devenu tristement célèbre après qu’il se fut immolé, en décembre 2010, pour crier son ras-le-bol face un État corrompu et méprisant sa jeunesse pauvre. Ben Jelloun va, là aussi, nous plonger dans le psyché de ce jeune homme durant les quelques jours qui ont précédé son acte tragique.
On se glisse ainsi littéralement dans le quotidien que Mohamed Bouazizi eut à subir jusqu’à commettre l’acte irréparable. Poétique, tout à la fois fictionnelle et réaliste, la plume de Tahar Ben Jelloul parvient à toucher le cœur du lecteur, qui se laisse s’identifier à ce Prométhée des temps modernes que fut Bouazizi.
Pour Ben Jelloun, ces mouvements révolutionnaires ne sont pas idéologiques, ils reposent plutôt sur des valeurs telles que la liberté de s’exprimer et d’agir. Une fois de plus, l’auteur de L’Enfant de sable nous livre une analyse éclairée et pédagogique sur une actualité ardente d’un monde arabe magmatique, sur lequel il a toujours su rester attentif.
Dans son deuxième ouvrage, Par le feu, l’auteur s’attache à l’homme qui a fait basculer une Tunisie jadis sous omerta vers un pays qui a enfin hurlé son désir brûlant de liberté. Ce jeune homme, c’est Mohamed Bouazizi, devenu tristement célèbre après qu’il se fut immolé, en décembre 2010, pour crier son ras-le-bol face un État corrompu et méprisant sa jeunesse pauvre. Ben Jelloun va, là aussi, nous plonger dans le psyché de ce jeune homme durant les quelques jours qui ont précédé son acte tragique.
On se glisse ainsi littéralement dans le quotidien que Mohamed Bouazizi eut à subir jusqu’à commettre l’acte irréparable. Poétique, tout à la fois fictionnelle et réaliste, la plume de Tahar Ben Jelloul parvient à toucher le cœur du lecteur, qui se laisse s’identifier à ce Prométhée des temps modernes que fut Bouazizi.
* Tahar Ben Jelloun, L’Étincelle. Révoltes dans les pays arabes, Gallimard, juin 2011, 11 €.
* Tahar Ben Jelloun, Par le feu, Gallimard, juin 2011, 7,50 €.
MINI-BIO
Tahar Ben Jelloun
• Auteur traduit dans plus de 43 langues
• Prix Goncourt 1987 pour La Nuit sacrée, faisant suite au best-seller L’Enfant de sable
• Chevalier de la Légion d’honneur, en 1988
• Prix Ulysse 2005, pour l’ensemble de son œuvre
• Membre de l’Académie Goncourt, depuis 2008
Tahar Ben Jelloun
• Auteur traduit dans plus de 43 langues
• Prix Goncourt 1987 pour La Nuit sacrée, faisant suite au best-seller L’Enfant de sable
• Chevalier de la Légion d’honneur, en 1988
• Prix Ulysse 2005, pour l’ensemble de son œuvre
• Membre de l’Académie Goncourt, depuis 2008
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