Pendant que la guerre en Irak se précise, le vice président irakien Tarek Aziz qui sera reçu vendredi en audience à Rome par le pape Jean Paul II a récusé jeudi les accusations sur l'armement de son pays. Il demande plus de temps pour les inspections de l'Onu, peu avant un rapport crucial pour son pays. Selon le vice-Premier ministre, la possibilité d’une fuite est à écarter, l’Irak compte sur la mobilisation internationale.
« Cette agression n’est pas pour la démocratie, mais pour le pétrole et la colonisation… Le président Sadam Hussein est né en Irak. Nous resterons en Irak. Nous combattrons jusqu'à la dernière balle, cela vaut également pour moi, je combattrais jusqu'à la dernière minute de mon existence. » disait Tarik Aziz jeudi soir au journal de France 2.
'Nos missiles ne sont pas dangereux. Ils ont une portée très courte, n'ont pas de système de guidage et ils tombent parfois à 5-10 km de leur cible. Nous sommes encore dans les limites (de portée, ndlr) imposées par les Nations Unies', a-t-il déclaré. Interrogé sur une collaboration de son gouvernement avec une mission d'inspection renforcée de l'Onu, selon l'idée du plan franco-allemand, le haut responsable irakien a affirmé: 'Certainement'. 'Nous sommes en train de collaborer avec les inspecteurs de l'Onu. Nous faisons de notre mieux, mais je ne commenterai aucune proposition, parce que ces propositions ne sont toujours pas officielles', a-t-il ajouté. Il a également réclamé 'plus de temps pour les inspecteurs' des Nations unies. 'Si nous donnons plus de temps aux inspecteurs, la vérité deviendra évidente car ils ne pourront pas trouver les armes de destruction massive du fait qu'elles n'existent pas', a-t-il dit. Tarek Aziz sera reçu en audience vendredi en fin de matinée par le pape, quelques heures avant la présentation par le chef des inspecteurs en désarmement de l'Onu, Hans Blix, de son rapport devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Le responsable irakien qui doit remettre à Jean Paul II un message du président Saddam Hussein, a précisé dans un entretien accordé au quotidien italien Corriere della Sera qu'il n'était porteur d'aucune invitation, car 'les circonstances ne permettent pas de garantir sa sécurité' en Irak. 'Je vais l'informer sur la situation de l'Irak qui affronte une guerre d'agression (...) Nous devons mobiliser toutes les forces du bien contre les forces du mal', a-t-il affirmé dans ses déclarations à son arrivée pour cette visite de quatre jours en Italie.