Pour Tariq Ramadan, la percée des salafistes dans les élections égyptiennes va montrer la « véritable capacité de réforme dans le processus de démocratisation » des Frères musulmans, affirme-t-il dans une interview au Point.
Pour l'auteur de L'islam et le réveil arabe, le parti a désormais deux solutions face à la montée du salafisme : une alliance avec les salafistes qui serait « synonyme de théocratie » ou une alliance avec d'autres partis ou avec l'armée qui « pourrait aboutir à la reconnaissance officielle du rôle des Frères musulmans dans la société en échange d'un système politique où l'armée resterait prédominante ».
L'islamologue a fustigé l'attitude de l'Arabie Saoudite qui « joue aujourd'hui au Moyen-Orient un jeu de division extrêmement dangereux » en soutenant les salafistes. Notant un « revirement spectaculaire » des salafistes qui « affirmaient encore il y a quelques mois que la démocratie était anti-islamique », Tariq Ramadan met en évidence une situation favorable pour les salafistes qui permette de tourner les événements à leur avantage.
Les Égyptiens votent, ce mardi 6 décembre, pour le second tour de ces élections législatives, 22 sièges sur 56 opposent les Frères musulmans aux salafistes d'al-Nour.
Lire aussi :
L’Egypte au bord de l’explosion à l’approche des législatives
Egypte : les militaires veulent un dialogue avec les manifestants
Pour l'auteur de L'islam et le réveil arabe, le parti a désormais deux solutions face à la montée du salafisme : une alliance avec les salafistes qui serait « synonyme de théocratie » ou une alliance avec d'autres partis ou avec l'armée qui « pourrait aboutir à la reconnaissance officielle du rôle des Frères musulmans dans la société en échange d'un système politique où l'armée resterait prédominante ».
L'islamologue a fustigé l'attitude de l'Arabie Saoudite qui « joue aujourd'hui au Moyen-Orient un jeu de division extrêmement dangereux » en soutenant les salafistes. Notant un « revirement spectaculaire » des salafistes qui « affirmaient encore il y a quelques mois que la démocratie était anti-islamique », Tariq Ramadan met en évidence une situation favorable pour les salafistes qui permette de tourner les événements à leur avantage.
Les Égyptiens votent, ce mardi 6 décembre, pour le second tour de ces élections législatives, 22 sièges sur 56 opposent les Frères musulmans aux salafistes d'al-Nour.
Lire aussi :
L’Egypte au bord de l’explosion à l’approche des législatives
Egypte : les militaires veulent un dialogue avec les manifestants