« The Lady », de Luc Besson, avec Michelle Yeoh qui incarne la militante Aung San Suu Kyi, en lutte contre la junte birmane (Photo Magali Bragard © 2011 EuropaCorp).
The Lady, c’est l’histoire d’une grande dame nommée Aung San Suu Kyi, une résistante de la première heure luttant contre la junte militaire de son pays, la Birmanie. Tel est le biopic de ce grand symbole de paix et de démocratie qu’a décidé de raconter le réalisateur Luc Besson dans son nouveau long métrage. Signalons d’emblée que ce film est une réussite sur le plan tant cinématographique qu’historique.
En effet, cinématographiquement parlant, The Lady vous saisit par l’excellente partition des acteurs telle Michelle Yeoh, incarnant à la perfection jusqu’au geste de la main, la célèbre rebelle birmane. En plus d’une ressemblance physique troublante, l’actrice Yeoh a su incarner avec justesse et sans aucune extrapolation cette militante, émouvante, déterminée, meurtrie de l’intérieur et follement amoureuse de son mari Michael Aris qui la soutient mordicus dans sa cause et merveilleusement interprété par ce grand acteur anglais qu’est David Thewlis. Le cinéaste a su extraire le meilleur de ses acteurs.
Sur le plan historique – contrairement au biopic très personnel et contesté que Luc Besson avait réalisé sur Jeanne d’Arc –, le cinéaste n’a pas usé d’une liberté historique, il a su retranscrire de manière très détaillée, sans être ennuyeuse, l’histoire de ce pays qui bascula en 1947 vers une dictature militaire après qu’on eut assassiné le dernier espoir de liberté que représentait le père d’Aung San Suu Ki.
À ce propos, on retiendra un moment très fort où Aung San Suu Kyi défie les autorités et fend les rangs de militaires qui menacent de l’abattre et qui n’est autre que ce célèbre cliché ayant marqué la terre entière.
Preuve de cette rigueur historique, le film ainsi que l’actrice figurent tous deux sur la liste noire de la junte militaire birmane, c’est dire à quel point cette œuvre peut gêner !
Au-delà du parcours politique que l’on suit avec passion, le cinéaste a voulu explorer une autre facette de cette figure politique : celle d’une femme aimée et chérie par ses proches, par sa famille et surtout par son mari, qu’elle ne verra pas mourir, les autorités birmanes lui ayant invalidé son visa afin de se rendre auprès de son épouse.
Le seul aspect négatif qu’on pourrait reprocher au film sera son insistance à provoquer une surcharge émotionnelle par le biais d’une bande son omniprésente, voire parfois très agaçante.
Le sujet du film étant fort en soi, il n’était pas nécessaire de surligner au stabilo boss musical ces moments naturellement émouvants, virant par moments au pathos pur et dur.
Il convient néanmoins de saluer The Lady comme une œuvre réussie dans son ensemble, ayant pour qualité première de faire connaître au grand public l’histoire ignorée ou mal connue de ce pays, en plus du destin exceptionnel de cette Gandhi au féminin.
The Lady, de Luc Besson, avec Michelle Yeoh, David Thewlis, Jonathan Ragget. En salles le 30 novembre.
En effet, cinématographiquement parlant, The Lady vous saisit par l’excellente partition des acteurs telle Michelle Yeoh, incarnant à la perfection jusqu’au geste de la main, la célèbre rebelle birmane. En plus d’une ressemblance physique troublante, l’actrice Yeoh a su incarner avec justesse et sans aucune extrapolation cette militante, émouvante, déterminée, meurtrie de l’intérieur et follement amoureuse de son mari Michael Aris qui la soutient mordicus dans sa cause et merveilleusement interprété par ce grand acteur anglais qu’est David Thewlis. Le cinéaste a su extraire le meilleur de ses acteurs.
Sur le plan historique – contrairement au biopic très personnel et contesté que Luc Besson avait réalisé sur Jeanne d’Arc –, le cinéaste n’a pas usé d’une liberté historique, il a su retranscrire de manière très détaillée, sans être ennuyeuse, l’histoire de ce pays qui bascula en 1947 vers une dictature militaire après qu’on eut assassiné le dernier espoir de liberté que représentait le père d’Aung San Suu Ki.
À ce propos, on retiendra un moment très fort où Aung San Suu Kyi défie les autorités et fend les rangs de militaires qui menacent de l’abattre et qui n’est autre que ce célèbre cliché ayant marqué la terre entière.
Preuve de cette rigueur historique, le film ainsi que l’actrice figurent tous deux sur la liste noire de la junte militaire birmane, c’est dire à quel point cette œuvre peut gêner !
Au-delà du parcours politique que l’on suit avec passion, le cinéaste a voulu explorer une autre facette de cette figure politique : celle d’une femme aimée et chérie par ses proches, par sa famille et surtout par son mari, qu’elle ne verra pas mourir, les autorités birmanes lui ayant invalidé son visa afin de se rendre auprès de son épouse.
Le seul aspect négatif qu’on pourrait reprocher au film sera son insistance à provoquer une surcharge émotionnelle par le biais d’une bande son omniprésente, voire parfois très agaçante.
Le sujet du film étant fort en soi, il n’était pas nécessaire de surligner au stabilo boss musical ces moments naturellement émouvants, virant par moments au pathos pur et dur.
Il convient néanmoins de saluer The Lady comme une œuvre réussie dans son ensemble, ayant pour qualité première de faire connaître au grand public l’histoire ignorée ou mal connue de ce pays, en plus du destin exceptionnel de cette Gandhi au féminin.
The Lady, de Luc Besson, avec Michelle Yeoh, David Thewlis, Jonathan Ragget. En salles le 30 novembre.