Sur le vif

Ticket for change, le tour de France de l’entrepreneuriat social

Rédigé par La Rédaction | Mardi 9 Septembre 2014 à 17:47



Après avoir sillonné la France pendant dix jours à la rencontre de pionniers de l’entrepreneuriat social, les 50 participants au projet Ticket for change ont dressé le bilan de leur aventure, vendredi 5 septembre, dans les locaux de la prestigieuse Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP).

Les 50 entrepreneurs en herbe ont été invités à « pitcher » leur projet, mûri au fil de leur tour de France insolite, devant la marraine du projet, Najat Vallaud-Belkacem. A l’issue de la soirée, trois projets ont été récompensés. Les prix ont été décernés par la ministre de l’Education nationale et Arnaud de Ménibus, à la tête de la fondation Entreprendre&+, partenaire fondateur de Ticket for change.

Le Ticket for change d’or a été décerné à Chris, et à son projet d’impression 3D pour les malvoyants. Deuxième récompensé, Félix a reçu le trophée Talents solidaires pour son idée de permettre aux stagiaires de dédier un cinquième de leur temps à des activités solidaires. Le trophée Déclic a été remis à Monika et Sarah, qui ont pour projet de médiatiser les talents des quartiers défavorisés, pour lutter contre l’autocensure des banlieues.

« Je rêverais de braquer les yeux de la France entière sur ce qui se passe dans cette salle », s’est exclamée la ministre au cours de la soirée de clôture. « Je crois qu'il n'y avait pas de meilleur message, de meilleur symbole à envoyer à la jeunesse que celui de Ticket for Change, c'est-à-dire ouvrez-vous, allez à la rencontre des autres, croyez en vous-même et montez vos propres projets, en particulier d’entrepreneuriat social, qui est quand même le levier pour faire changer ce monde », a encore ajouté Najat Vallaud-Belkacem, visiblement sous le charme des jeunes participants.

Crée par Matthieu Dardaillon, 24 ans et toujours étudiant, Ticket for change a pour objectif de faire des jeunes participants des « acteurs du changement », via l’entrepreneuriat social, et ainsi agir dans l’intérêt du plus grand nombre. Pendant dix jours, les 50 jeunes sélectionnés (sur environ 400 candidatures) ont parcouru la France dans des bus privatisés, à la rencontre de personnalités « inspirantes », des entrepreneurs sociaux – parmi lesquels Soufiane Iquioussen et Habiba Addi – qui leur ont fait part de leur expérience.

Parce qu’on « on ne naît pas entrepreneur, on le devient », souligne Matthieu Dardaillon. Le voyage comprenait plusieurs étapes à Paris, Marseille, Strasbourg et Lille, placées sous les thèmes de l’inspiration, de l’introspection et de l’action. A l’issue de ce tour de France de l’entrepreneuriat social, qu’ils soient lauréats ou non, les 50 jeunes bénéficieront d’un accompagnement post-tour, en termes de coaching, de financement ou encore de mise en réseau. Juste ce qu'il faut pour démarrer du bon pied.

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