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Toulouse : Boum Burger, le premier fast-food halal

Rédigé par lila13@hotmail.co.uk | Vendredi 15 Mai 2009 à 00:01

Il rivalise avec les gros sur un marché en plein essor.



Chez Boum Burger, le premier fast-food indépendant halal, on connaît les recettes du succès : accommoder à sa sauce les sandwiches qui ont fait la renommée des géants mondiaux du burger. Le Boum Shtok ressemble à s'y méprendre au Big Mac de McDonald's (même aspect, même goût), le Boum'n'Toast au Quick'n'Toast. Et que dire des Boum Pepper, Boum Chicken, Boum Fish, Long Boum ou Boum Bacon… Les concurrents lui cherchent bien du poil sur les petits pains mais le jeune patron, Larbi Boumaza, se défend de plagier. Après tout, un sandwich reste un sandwich… « Toast comme long, ce sont des termes génériques », explique le jeune patron. Qui reconnaît « des similitudes » entre le Boum Shtok et le Big Mac « mais ce n'est pas le Big Mac. Le pain vient d'Angleterre, la sauce de Belgique. ça reste notre sandwich ».i[

Chez Boum Burger, « on fait comme les gros » : un service drive (le premier dans un fast-food indépendant), du burger à la chaîne avec du matériel américain dernier cri, logistique et stockage au sous-sol, uniformes et packaging, ouverture sept jours sur sept, des prix comparables à ceux des concurrents etc. Avec le petit plus : toutes les viandes sont hallal, « notre spécificité » précise Larbi Boumaza. Même le bacon ? « De la dinde » dit-il. « On ne pouvait pas rivaliser avec McDo et Quick, alors on a créé cette spécificité pour laquelle il y a une véritable demande. Nos viandes sont abattues selon le rite musulman : on les paye plus cher mais on y gagne en contrôle, en hygiène et en traçabilité. En plus on élabore nos propres recettes. Avec une devise : faire manger les gens comme nous on aimerait manger… » Boum Burger propose même du kebab à emporter, « une première ».

Pour l'instant, il n'existe qu'un seul restaurant, route de Saint-Simon. Objectif : « S'installer au centre-ville pour démocratiser le concept ». Boumaza, qui a déjà reçu des demandes pour des franchises, ne veut pas brûler les étapes. Originaire de Bagatelle, le jeune restaurateur, qui a débuté dans le kebab rue Henri-Desbals où il a toujours un restaurant avec ses frères, a déjà gagné son pari. Il sert 400 repas par jour et a embauché une trentaine de personnes, dont « 95 % de demandeurs d'emplois, même des SDF ».

Sebastien Marti
LaDepeche.fr