« La Tunisie d'aujourd'hui et de demain doit s'appuyer sur son identité arabo-musulmane » et doit être « un régime démocratique basé sur les valeurs de l'islam ». C’est le souhait émis par le mouvement islamiste tunisien Ennahda et son président Rached Ghannouchi, grands favoris de l'élection d'une assemblée constituante du 23 octobre.
Devant plus d'un millier de personnes réunies, mercredi 14 septembre, lors d'un congrès de présentation de son programme à Tunis, la direction du mouvement a présenté un programme intitulé « pour une Tunisie de la liberté, de la Justice et du développement ».
Ennahha, durement réprimé sous le régime de Ben Ali et qui revendique aujourd’hui sa proximité idéologique avec l'AKP, le parti turc au pouvoir, veut « la mise en place d'un système politique qui extirpe les racines de la dictature ». Il préconise la formation d'un gouvernement d'union nationale après l'élection de l’Assemblée constituante et veut instaurer un régime parlementaire.
La lutte contre la corruption et le chômage (qui s'élève à 19 %), l’indépendance de la justice et le respect de l'égalité homme/femme figurent parmi les priorités d'Ennahda. Face aux inquiétudes grandissantes des milieux laïcs et intellectuels, le mouvement s’est engagé à « garantir la liberté de croyance et de pensée » et « les droits des minorités religieuses », et à « préserver les acquis de la femme », qui jouit d'un des statuts les plus avancés dans le monde arabo-musulman.
Le parti entend également renforcer les liens avec les pays arabes et accéder au statut de partenaire privilégié de l'Union européenne.
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La Tunisie est et restera musulmane !
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