Trois militantes Femen ont été interpellées, mercredi 29 mai, à Tunis, après avoir manifesté seins nus devant le Palais de Justice.
Les trois femmes, deux Françaises et une Allemande, étaient venues apporter leur soutien à Amina, la lycéenne, qui avait imité leur mode d’action au mois de mars et qui se trouve actuellement en détention dans l’attente de son procès prévu pour le jeudi 30 mai. Torse nu, les trois militantes ont crié « Free Amina » devant une foule de journalistes avant d’être emmenées par des policiers à l’intérieur du tribunal.
« C'est la première action que nous menons dans le monde arabe (...) j'ai préparé cette équipe internationale à Paris et elles ont été envoyées hier (mardi) à Tunis », a expliqué à l'AFP par téléphone Inna Shevchenko, la dirigeante des Femen à Paris. L'attentat à la pudeur en Tunisie est passible de six mois de prison ferme. « On ne fait pas attention à ce genre de choses. Dans ces pays, la loi est appliquée comme ça arrange (le pouvoir). On voit bien qu'on risque en Tunisie deux ans pour un simple graffiti », a-t-elle dénoncé.
Arrêtée le 19 mai à Kairouan après avoir peint le mot « Femen » sur un muret près d’un cimetière, Amina risque six de mois de prison pour « avoir été en possession de gaz lacrymogène » et deux ans d’emprisonnement pour « avoir profané un cimetière ».
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Arrêtée le 19 mai à Kairouan après avoir peint le mot « Femen » sur un muret près d’un cimetière, Amina risque six de mois de prison pour « avoir été en possession de gaz lacrymogène » et deux ans d’emprisonnement pour « avoir profané un cimetière ».
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