Dans la rue ou sur les réseaux sociaux, la mobilisation ne faiblit pas en Turquie après le meurtre sauvage d’Özgecan Aslan, une étudiante de 20 ans, violée, assassinée et brûlée dans le sud du pays. De nouvelles manifestations ont été organisées samedi 21 février à Istanbul, au milieu desquelles un groupe d’hommes a défilé en jupe.
« Nous demandons, en tant qu’hommes démocrates et intellectuels, la liberté pour les femmes, la liberté d’expression, et des droits égaux pour les femmes et les hommes. La récente augmentation du nombre de meurtres de femmes est attribuée au comportement des femmes. Le fait de penser que les ‘femmes portant des mini-jupes méritent d’être violées’ est dégoûtant », a expliqué Ali Erkazan, le représentant des hommes en jupe.
« Ce n'est pas qu'une histoire de femmes, là où les femmes ne peuvent pas se sentir libre, bientôt les hommes ne se sentiront pas libres non plus », a affirmé Mustafa Solay, un des participants. Le meurtre d’Özgecan, devenue le symbole des violences faites aux femmes en Turquie, en recrudescence depuis 10 ans, a soulevé une vague d’émotion et d'indignation sans précédent dans le pays.
« Nous demandons, en tant qu’hommes démocrates et intellectuels, la liberté pour les femmes, la liberté d’expression, et des droits égaux pour les femmes et les hommes. La récente augmentation du nombre de meurtres de femmes est attribuée au comportement des femmes. Le fait de penser que les ‘femmes portant des mini-jupes méritent d’être violées’ est dégoûtant », a expliqué Ali Erkazan, le représentant des hommes en jupe.
« Ce n'est pas qu'une histoire de femmes, là où les femmes ne peuvent pas se sentir libre, bientôt les hommes ne se sentiront pas libres non plus », a affirmé Mustafa Solay, un des participants. Le meurtre d’Özgecan, devenue le symbole des violences faites aux femmes en Turquie, en recrudescence depuis 10 ans, a soulevé une vague d’émotion et d'indignation sans précédent dans le pays.
Un odieux assassinat
Violée par le chauffeur du mini-bus qui la ramenait de l’université à son domicile, la jeune étudiante a ensuite été tuée à coups de barre de fer. Aidé par deux complices, dont son propre père, le meurtrier a coupé les mains de sa victime, et mis le feu à son corps, pour faire disparaître les traces d’ADN. Le corps d’Ozgecan a été retrouvé dans une rivière, vendredi 13 février, près de la ville de Mersin, dans le sud du pays.
Au lendemain de la découverte de son corps, des milliers de Turcs, hommes et femmes, avaient défilé le weekend des 14 et 15 février dans les grandes villes du pays, notamment à Istanbul, Ankara ou Mersin.
Les manifestations ont pris une tournure politique. Les participants ont mis en cause le régime islamo-conservateur du Parti de la justice et du développement (AKP), accusé d’entretenir un climat sexiste à cause de leur conception conservatrice de l’islam. Récidiviste des déclarations chocs en la matière, le président Recep Tayyip Erdogan avait notamment affirmé en novembre dernier lors d’une réunion consacrée aux violences faîtes aux femmes que l’égalité homme-femme était « contre-nature », et que « L’Islam a défini le rôle de la femme, c’est la maternité ».
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