Ben Carson (à g.), un des favoris des sondages aux primaires républicaines derrière le milliardaire Donald Trump.
L’islam est décidément au cœur de la campagne des primaires des Républicains aux Etats-Unis. « Je ne serais pas favorable à ce que l'on confie les rênes du pays à un musulman. Je ne serais absolument pas d'accord avec cela. » Cette déclaration choc, faite lors de l’émission Meet the press du 20 septembre sur NBC News nous vient de Ben Carson, l’un des favoris à la course à l'investiture républicaine pour les présidentielles de 2016.
Le neurochirurgien à la retraite explique sa position* par le fait que selon lui, l’islam est incompatible avec la Constitution américaine… Sauf que ce fervent chrétien s’inscrit en faux contre la Constitution qu’il croit défendre. Selon le texte fondateur des Etats-Unis, la religion d'une personne ne doit pas être prise en compte pour l’accès à une fonction publique de surcroît élective.
Une contradiction qu'a relevé Hillary Clinton, favorite des primaires démocrates aux présidentielles. « Un musulman peut-il être président des États-Unis d'Amérique ? En un mot : oui », a-t-elle simplement écrit sur Twitter. De son côté, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) dénonce l'attitude islamophobe de Ben Carson. « Il n'est pas qualifié pour être président », a déclaré le porte-parole de l'organisation, qui appelle au retrait de sa candidature. « Vous ne pouvez pas avoir ce genre d'opinions et, en même temps, prétendre que vous représentez tous les Américains qui sont issus de milieux différents et croient en différentes religions », fait-on savoir.
Le neurochirurgien à la retraite explique sa position* par le fait que selon lui, l’islam est incompatible avec la Constitution américaine… Sauf que ce fervent chrétien s’inscrit en faux contre la Constitution qu’il croit défendre. Selon le texte fondateur des Etats-Unis, la religion d'une personne ne doit pas être prise en compte pour l’accès à une fonction publique de surcroît élective.
Une contradiction qu'a relevé Hillary Clinton, favorite des primaires démocrates aux présidentielles. « Un musulman peut-il être président des États-Unis d'Amérique ? En un mot : oui », a-t-elle simplement écrit sur Twitter. De son côté, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) dénonce l'attitude islamophobe de Ben Carson. « Il n'est pas qualifié pour être président », a déclaré le porte-parole de l'organisation, qui appelle au retrait de sa candidature. « Vous ne pouvez pas avoir ce genre d'opinions et, en même temps, prétendre que vous représentez tous les Américains qui sont issus de milieux différents et croient en différentes religions », fait-on savoir.
Avant Ben Carson, Trump fait des siennes
Il semble clair que le candidat républicain tente de surfer sur la peur de l’islam qui hante une frange importante des Américains. L’islam s’est imposé dans les débats des primaires, plus encore depuis la sortie de son adversaire direct, Donald Trump.
Le sulfureux milliardaire à l'égo démesurée a de nouveau fait polémique le 17 septembre lors d'un meeting à Rochester (New Hampshire). Lors d’un échange avec un panel de téléspectateurs, l’un d’eux s'est emporté dans des commentaires islamophobes. « Nous avons un problème dans ce pays. Il s'appelle "les musulmans" (...). Nous savons que notre président actuel en est un. Nous savons qu'il n'est même pas Américain », a lancé l'homme avant d'en arriver à sa question : « Nous avons des camps d'entraînement, où ils veulent nous tuer. Quand allons-nous pouvoir nous en débarrasser ? » Une intervention islamophobe notoire qui n'a pas dérangé le candidat. Evasif sur le fond, il répond : « Nous allons regarder cela et beaucoup d'autres choses ». Il omet aussi de corriger que Barack Obama est chrétien et non musulman...
Le sulfureux milliardaire à l'égo démesurée a de nouveau fait polémique le 17 septembre lors d'un meeting à Rochester (New Hampshire). Lors d’un échange avec un panel de téléspectateurs, l’un d’eux s'est emporté dans des commentaires islamophobes. « Nous avons un problème dans ce pays. Il s'appelle "les musulmans" (...). Nous savons que notre président actuel en est un. Nous savons qu'il n'est même pas Américain », a lancé l'homme avant d'en arriver à sa question : « Nous avons des camps d'entraînement, où ils veulent nous tuer. Quand allons-nous pouvoir nous en débarrasser ? » Une intervention islamophobe notoire qui n'a pas dérangé le candidat. Evasif sur le fond, il répond : « Nous allons regarder cela et beaucoup d'autres choses ». Il omet aussi de corriger que Barack Obama est chrétien et non musulman...
Obama musulman ? Donald Trump relance la polémique
Donald Trump, le candidat républicain favori des sondages pour les présidentielles 2016.
« Suis-je dans l'obligation morale de défendre le président chaque fois que quelqu'un dit quelque chose de mauvais ou de controversé sur lui ? Je ne le crois pas ! », s'est justifié sur Twitter celui qui appartient au mouvement « birther », de ceux qui émettent des doutes sur l’authenticité du certificat de naissance d’Obama et donc sur sa légitimité à occuper la Maison Blanche. Toujours sur les réseaux sociaux, Donald Trump en a même rajouté samedi affirmant que sous le mandat Obama, les chrétiens avaient été maltraités…
La polémique lui a valu une salve de critiques, particulièrement dans le camp démocrate. Après cette épisode, Trump avait décidé d'annuler des déplacements et interventions publiques. Jusqu'au samedi 19 septembre où le milliardaire, répondant à la question de CNN à savoir si « les musulmans représentent un danger pour le pays », il a répondu : « J'aime les musulmans, je pense que ce sont des gens formidables ».
Coutumier des sorties racistes, Donald Trump avait lancé sa campagne sur les clandestins mexicains, assimilés à des « criminels et des violeurs ». Des mots qui avaient scandalisé mais qu'il n'a jamais renié. Ben Carson, Donald Trump... ils ne sont assurément pas les seuls dans le camp républicain à surfer sur une vague xénophobe et islamophobe.
*Mise à jour dimanche 27 septembre : Ben Carson ne regrette aucunement ses propos, répété sur CNN, déclarant qu'un musulman souhaitant occuper le fauteuil présidentiel doit « rejeter les principes de l'islam ». Autant dire que le candidat ne devra pas être musulman.
Lire aussi :
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