Sur le vif

Un Falcon médicalisé envoyé en Guyane pour Ingrid Betancourt

| Dimanche 30 Mars 2008 à 14:46



Un Falcon 900 de la République française se tient prêt depuis vendredi soir sur un aéroport près de Cayenne, en Guyane, en cas de dénoument dans les tractations sur la libération d'Ingrid Betancour.

"Cet appareil se tient à disposition jusqu'à lundi", a-t-on précisé à l'Elysée.

A partir de lundi, un avion médicalisé mais basé cette fois en métropole se tiendra "prêt à tout moment" à la demande de Nicolas Sarkozy afin de parer à toute éventualité, a-t-on ajouté.

"Des informations concernant l'état de santé d'Ingrid Betancourt ainsi que des déclarations faisant état de possibles tractations à propos de sa libération ont amené le président de la République à décider, à titre de précaution et pour qu'elle puisse recevoir aussitôt des soins appropriés et être acheminée au plus vite vers un centre hospitalier si elle était libérée, de pré-positionner un avion médicalisé en Guyane, prêt à intervenir à tout moment", avait auparavant indiqué le service de presse de l'Elysée.

L'appareil s'est posé "discrètement" dans la nuit de vendredi à samedi sur l'aéroport de Rochambeau et se trouve en "stand-by" dans une base militaire voisine.

L'Elysée avait précisé au Journal du dimanche ne pas avoir d'information sur l'imminence ou non d'un accord dans les discussions en vue de la libération de la Franco-colombienne retenue en otage par les Farc dans la jungle colombienne.

Les autorités colombiennes ont proposé jeudi de libérer sans délai plusieurs centaines de guérilleros en échange d'Ingrid Betancourt, otage depuis février 2002.

Elles ont par ailleurs confirmé que la sénatrice franco-colombienne, âgée de 46 ans, était gravement malade, atteinte du virus de l'hépatite B et souffrant de malnutrition.

Samedi, le président colombien Alvaro Uribe a déclaré que la France serait disposée à accueillir des guérilleros colombiens qui libéreraient des otages retenus par les Farc, dont Ingrid Betancourt.

Son ex-mari, Fabrice Delloye craint ainsi que l'otage franco-colombienne ne "soit en train de mourir, ou soit déjà morte".

"Je me demande si Bogota ne dispose pas d'informations que nous n'avons pas et s'ils ne sont pas en train d'ouvrir le parapluie" pour se couvrir, a-t-il dit samedi.