Sur le vif

Un célèbre prédicateur saoudien victime d’une tentative d'assassinat

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 2 Mars 2016 à 18:10



Le Saoudien Ayed Al-Qarni a été blessé par balles alors qu'il venait de livrer un prêche dans le sud des Philippines mardi 1er mars.
Le prédicateur saoudien Ayed Ben Abdallah Al-Qarni a été la cible d'une tentative d'assassinat aux Philippines mardi 1er mars. Il a reçu des balles dans l’épaule droite, le bras gauche et la poitrine. Hospitalisé, le dignitaire religieux serait hors de danger selon l’ambassade d’Arabie saoudite. Celle-ci a affrété un avion à Zamboanga pour amener le cheikh et ceux qui l'accompagnaient dans la voiture à Manille, la capitale, « afin de lui offrir le meilleur traitement ».

Ayed Al-Qarni venait de délivrer un prêche dans une université à Zamboanga, une des principales villes du sud des Philippines, quand il a été attaqué par un homme armé d’un calibre 45. Les policiers qui l’escortait ont ouvert le feu et tué le tireur.

Une vidéo de la tentative d'assassinat circule sur les réseaux sociaux. On y voit le prédicateur dans sa voiture se laisser prendre des photos par des admirateurs avant que ne déboule un homme en capuche. Ce dernier a tiré plusieurs balles à bout portant sans réussir à tuer le cheikh à travers la vitre passager ouverte.

Selon le porte-parole de la police Helen Galvez, l’assaillant serait de nationalité philippine et deux Philippins soupçonnés d’être ses complices ont été arrêtés. « Nous ne savons toujours pas qui est ce groupe ni quels étaient les mobiles du tireur », a-t-il déclaré.

Les soupçons ont très tôt été dirigés vers l'Etat islamique. Dans un article intitulé « Tuez les imams de kufr (de l'impiété, ndlr) » paru dans le dernier numéro de sa publication Dabiq, plusieurs prédicateurs sont accusées d'apostasie. Ayed Al-Qarni figure parmi les noms évoqués. L'article appelle des « loups solitaires » à agir contre elles.

Ayed Al-Qarni, qui avait été interdit d’entrée en France en 2012 avec plusieurs personnalités religieuses étrangères, avait été alors présenté par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) comme un « leader de la pensée qui condamne l’usage de la violence et est connu comme tel par tous les spécialistes du monde musulman ».

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