Sur le vif

Un deuxième Britannique admet être entré dans les eaux iraniennes

Rédigé par Laila Elmaaddi | Vendredi 30 Mars 2007 à 18:13



Vendredi, la télévision iranienne a pour la seconde fois diffusé des images de l'un des 15 marins britanniques reconnaissant que le groupe capturé est entré dans les eaux iraniennes, une violation pour laquelle le président Mahmoud Ahmadinejad a exigé les excuses de Londres.

En pleine crise diplomatique, une semaine après la capture le 23 mars des quinze marins dans le nord du Golfe, l'Iran a également publié une nouvelle lettre de la seule femme du groupe qui affirme avoir été "sacrifiée aux politiques américaine et britannique".

La Grande-Bretagne a jugé "scandaleuse" la nouvelle présentation d'un marin détenu à la télévision et le Premier ministre Tony Blair a affirmé sa détermination à isoler l'Iran tout en appelant à la patience.

"Je voudrais présenter mes excuses pour être entré dans vos eaux sans permission", déclare le marin dans une "interview" diffusée par la télévision officielle iranienne en langue arabe Al-Alam.

Se présentant comme Nathan Thomas Sommers, il ajoute que les autorités iraniennes se sont montrées "très amicales" et se dit "très reconnaissant qu'aucun mal ne (leur) ait été fait".

Al-Alam, qui avait diffusé mercredi les premières images des captifs, montre le marin assis à côté d'un autre militaire non identifié et la seule femme de l'équipe, Faye Turner, 26 ans.

Cette dernière avait déjà affirmé mercredi avoir pénétré dans les eaux iraniennes, contrairement à ce que soutient la Grande-Bretagne, selon laquelle son équipage se trouvait dans les eaux irakiennes au moment de sa capture.

M. Ahmadinejad a exigé les excuses de Londres. "Ces dernières années, les forces britanniques ont violé le droit international et franchi les frontières iraniennes, la Grande-Bretagne devrait présenter des excuses", a-t-il dit dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Ankara a annoncé que Téhéran avait promis de reconsidérer une demande turque pour libérer Faye Turney.

Dans une "note diplomatique formelle" remise par Téhéran à l'ambassade de Grande-Bretagne, l'Iran a toutefois adopté un ton plus modéré, dénonçant un "acte illégal" et demandant des "garanties pour éviter la récurrence de tels actes" mais ne formulant pas de demande d'excuses.