Le groupe WhatsApp s’appelait « CentRacisme » et rassemblait une trentaine d’étudiants de première année à l’Ecole centrale de Lille. Un mauvais coup pour l’image de cette école d’ingénieurs prestigieuse, doublé d'un phénomène inquiétant par son ampleur. Ce sont 10 % de la dernière promotion de 300 élèves qui se délectaient d’échanges qui, sous couvert d’humour, tenaient des propos susceptibles de constituer une incitation à la haine raciale et à la discrimination.
Cette infraction à la loi est punie d’une amende de 1 500 euros maximum. À condition que la justice considère que le groupe constituait une discussion privée, ce qui limite l’ampleur de l’infraction à la loi. La direction explique avoir été alertée par des étudiants avant les congés de fin d’année et avoir effectué un signalement au procureur de la République le 22 décembre 2022. Une procédure disciplinaire a également été lancée à l’encontre des étudiants concernés. Le parquet de Lille a indiqué le 9 janvier avoir ouvert une enquête pour « incitation non publique à la haine raciale et discrimination ».
Cette affaire a été révélé par Amara Sidibé sur son compte Instagram. « Je vous invite à faire savoir à la France entière que dans des grandes écoles comme l’école Centrale de Lille, un racisme à l’état pur est présent », s'indigne l’étudiant de seconde année d’origine africaine. Le jeune homme explique « être tombé sur cette conversation secrète » et se sentir « insulté ». Il présente des copies d’écran sur lesquels sont visibles des images détournées sur la traite négrière, le nazisme, les musulmans, les Ouïghours. Pas d’attaque personnelle, mais des considérations générales qui rabaissent les ethnies ou les personnes visées.
Cette infraction à la loi est punie d’une amende de 1 500 euros maximum. À condition que la justice considère que le groupe constituait une discussion privée, ce qui limite l’ampleur de l’infraction à la loi. La direction explique avoir été alertée par des étudiants avant les congés de fin d’année et avoir effectué un signalement au procureur de la République le 22 décembre 2022. Une procédure disciplinaire a également été lancée à l’encontre des étudiants concernés. Le parquet de Lille a indiqué le 9 janvier avoir ouvert une enquête pour « incitation non publique à la haine raciale et discrimination ».
Cette affaire a été révélé par Amara Sidibé sur son compte Instagram. « Je vous invite à faire savoir à la France entière que dans des grandes écoles comme l’école Centrale de Lille, un racisme à l’état pur est présent », s'indigne l’étudiant de seconde année d’origine africaine. Le jeune homme explique « être tombé sur cette conversation secrète » et se sentir « insulté ». Il présente des copies d’écran sur lesquels sont visibles des images détournées sur la traite négrière, le nazisme, les musulmans, les Ouïghours. Pas d’attaque personnelle, mais des considérations générales qui rabaissent les ethnies ou les personnes visées.
« L’établissement a agi dès que les faits évoqués par Amara ont été portés à sa connaissance et a saisi les instances compétentes. Les procédures judiciaire et disciplinaire sont lancées et en cours, et juridiquement, nous devons les respecter. Centrale Lille appliquera les sanctions qui seront actées par la commission de discipline », a appuyé la direction dans un message relayant la vidéo plus haut le 5 janvier. « Centrale Lille condamne avec la plus grande fermeté la tenue de propos racistes par des étudiants. Ils sont contraires à notre éthique et à nos valeurs, ainsi qu’à notre engagement à lutter contre toute forme de discrimination. »
Amara Sidibé considère, pour sa part, que ce groupe n’est pas isolé et que le racisme est largement répandu dans les grandes écoles et en milieu scolaire. Il espère que cette affaire donnera le courage à d’autres victimes du racisme de sortir de l’ombre et encourage la direction de son établissement à proposer des ateliers de sensibilisation sur le racisme aux étudiants.
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