Les autorités saoudiennes ont récemment arrêté, avant que ne débute la saison 1439/2018 du Hajj, un des éminents imams de la Mosquée sacrée de La Mecque, le cheikh Saleh al-Talib, en raison d’un prêche dans lequel il faisait part du devoir en islam de dénoncer en public les pêchés ainsi que « ceux qui les commettent ». Il aurait alors fait allusion aux rassemblements mixtes que les autorités saoudiennes ont autorisé ces derniers mois dans l'idée, entre autres, de casser l'image très conservatrice du pays.
Bien que le cheikh n’ait formulé aucune critique directe envers la famille royale, ses propos ont été jugés critiques vis-à-vis de la politique d’ouverture initiée ces derniers mois par le prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS) quant à l’autorisation de la présence des femmes lors de manifestations de divertissement comme les concerts, selon Al Jazeera. L'information a été confirmée le 19 août par Prisoners of Conscience, un collectif d'activistes qui se charge de collecter des informations sur les dignitaires religieux arrêtés en Arabie Saoudite.
Cette arrestation n'a pas été confirmée à ce jour par les autorités mais une déclaration du prince héritier en juillet atteste de la non-appréciation de propos similaires à ceux tenus par Saleh al-Taleb. « Nous avons des extrémistes qui interdisent la mixité et qui sont incapables de faire la distinction entre un homme et une femme seuls ensemble et le fait d’être ensemble dans un lieu de travail. Beaucoup de ces idées contredisent le mode de vie à l'époque du Prophète » Muhammad, avait récemment déclaré MBS dans une interview accordée au média américain CBS.
Originaire de Riyad, Saleh al-Talib a suivi, très tôt dans sa jeunesse, des études dans les écoles coraniques avant d'obtenir un master de jurisprudence islamique (fiqh). Il devient imam d’une mosquée de Riyad à seulement 17 ans avant qu’un décret royal ne le nomme imam de la Mosquée sacrée en novembre 2002, un poste qu’il a occupé jusqu’à sa toute récente arrestation. Il est également juge à La Mecque. Ses comptes sur les réseaux sociaux ont été désactivés après son arrestation.
Depuis juin 2017, quand MBS est devenu prince héritier du royaume saoudien, les arrestations de militants des droits de l'homme mais aussi de religieux, même parfois célèbres, sont nombreuses en Arabie Saoudite, paradoxalement au vent de liberté que les autorités tentent de faire souffler dans le pays.
Yahya Assiri, un défenseur saoudien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni, a affirmé auprès d'Al Jazeera que « les autorités surveillent tous ceux qui ont de l’influence ». Dernièrement, au mois de juillet, Abdelaziz al-Fawzan, un religieux influent également professeur de droit en Arabie Saoudite, a été arrêté pour avoir dénoncé l’arrestation de plusieurs imams et prédicateurs dans le royaume.
Lire aussi :
Arabie Saoudite : cinq militants des droits humains dont une femme risquent la peine de mort
Arabie Saoudite : le célèbre prédicateur Salman Al-Odah, critique du régime, arrêté
Bien que le cheikh n’ait formulé aucune critique directe envers la famille royale, ses propos ont été jugés critiques vis-à-vis de la politique d’ouverture initiée ces derniers mois par le prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS) quant à l’autorisation de la présence des femmes lors de manifestations de divertissement comme les concerts, selon Al Jazeera. L'information a été confirmée le 19 août par Prisoners of Conscience, un collectif d'activistes qui se charge de collecter des informations sur les dignitaires religieux arrêtés en Arabie Saoudite.
Cette arrestation n'a pas été confirmée à ce jour par les autorités mais une déclaration du prince héritier en juillet atteste de la non-appréciation de propos similaires à ceux tenus par Saleh al-Taleb. « Nous avons des extrémistes qui interdisent la mixité et qui sont incapables de faire la distinction entre un homme et une femme seuls ensemble et le fait d’être ensemble dans un lieu de travail. Beaucoup de ces idées contredisent le mode de vie à l'époque du Prophète » Muhammad, avait récemment déclaré MBS dans une interview accordée au média américain CBS.
Originaire de Riyad, Saleh al-Talib a suivi, très tôt dans sa jeunesse, des études dans les écoles coraniques avant d'obtenir un master de jurisprudence islamique (fiqh). Il devient imam d’une mosquée de Riyad à seulement 17 ans avant qu’un décret royal ne le nomme imam de la Mosquée sacrée en novembre 2002, un poste qu’il a occupé jusqu’à sa toute récente arrestation. Il est également juge à La Mecque. Ses comptes sur les réseaux sociaux ont été désactivés après son arrestation.
Depuis juin 2017, quand MBS est devenu prince héritier du royaume saoudien, les arrestations de militants des droits de l'homme mais aussi de religieux, même parfois célèbres, sont nombreuses en Arabie Saoudite, paradoxalement au vent de liberté que les autorités tentent de faire souffler dans le pays.
Yahya Assiri, un défenseur saoudien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni, a affirmé auprès d'Al Jazeera que « les autorités surveillent tous ceux qui ont de l’influence ». Dernièrement, au mois de juillet, Abdelaziz al-Fawzan, un religieux influent également professeur de droit en Arabie Saoudite, a été arrêté pour avoir dénoncé l’arrestation de plusieurs imams et prédicateurs dans le royaume.
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