Un ministère de l'immigration et de l'identité nationale
Nicolas Sarkozy
Alors que le projet adopté par l'UMP prévoit un ministère baptisé "de l'Immigration et de l'Intégration", Nicolas Sarkozy a choisi d'utiliser l'expression "de l'immigration et de l'Identité nationale".
"Je veux un ministère de l'immigration et de l'identité nationale", a annoncé jeudi soir le candidat UMP lors de l'émission "A vous de juger" sur France 2.
Le lien entre les deux termes "est tout aussi nécessaire qu'opportun", ont justifié ses porte-parole Rachida Dati et Xavier Bertrand dans un communiqué. "Nous pensons, en effet, qu'il ne peut y avoir d'immigration réussie sans intégration, et pas d'intégration sans connaissance et respect des valeurs de la République française."
"Je veux un ministère de l'immigration et de l'identité nationale", a annoncé jeudi soir le candidat UMP lors de l'émission "A vous de juger" sur France 2.
Le lien entre les deux termes "est tout aussi nécessaire qu'opportun", ont justifié ses porte-parole Rachida Dati et Xavier Bertrand dans un communiqué. "Nous pensons, en effet, qu'il ne peut y avoir d'immigration réussie sans intégration, et pas d'intégration sans connaissance et respect des valeurs de la République française."
Sarkozy a franchi une frontière
La proposition a été dénoncée dès jeudi soir par le PS, pour qui M. Sarkozy "laisse entendre que l'immigration est une menace potentielle pour la culture française". Le PS a demandé vendredi à M. Sarkozy de "revenir sur cette proposition" et "reconnaître son dérapage".
Quant au candidat UDF, François Bayrou, il a renchéri, estimant "qu'en enfermant dans la même phrase immigration et identité nationale", Nicolas Sarkozy a franchi "une frontière". En meeting à Perpignan vendredi soir, M. Bayrou a jugé que "l'identité nationale de la France, elle a un nom, c'est la République".
"Les masques tombent: Nicolas Sarkozy est dangereux pour la démocratie et pour les valeurs de la République", a estimé la candidate PCF Marie-George Buffet, pour qui "accoler immigration et identité nationale renvoie aux épisodes les plus sombres de notre histoire".
Par contre, l'idée de ce nouveau ministère a été approuvée par Jean-Marie Le Pen qui voit là "une petite opération de racolage sur les terres du FN".
Quant au candidat UDF, François Bayrou, il a renchéri, estimant "qu'en enfermant dans la même phrase immigration et identité nationale", Nicolas Sarkozy a franchi "une frontière". En meeting à Perpignan vendredi soir, M. Bayrou a jugé que "l'identité nationale de la France, elle a un nom, c'est la République".
"Les masques tombent: Nicolas Sarkozy est dangereux pour la démocratie et pour les valeurs de la République", a estimé la candidate PCF Marie-George Buffet, pour qui "accoler immigration et identité nationale renvoie aux épisodes les plus sombres de notre histoire".
Par contre, l'idée de ce nouveau ministère a été approuvée par Jean-Marie Le Pen qui voit là "une petite opération de racolage sur les terres du FN".
Sarkozy n'a pas utilisé ces termes par hasard
Cela a suscité l'indignation d'associations. La Ligue des droits de l'homme s'est déclarée "scandalisée" par cette proposition, qui "constitue un appel de pied supplémentaire à l'extrême droite".
SOS Racisme a regretté que "l'immigration serve à nouveau de lamentable épouvantail aux échecs et aux failles du passé" et affirmé que les candidats à la magistrature suprême "ne doivent pas divertir les citoyens en flattant les plus bas instincts d'une partie d'entre eux".
Dans la même veine, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) affirme que Nicolas Sarkozy "n'a pas utilisé ces termes par hasard" et qu'en associant ces termes, "il libère la parole et l'idéologie raciste, il menace gravement la cohésion nationale".
"Visiblement, Nicolas Sarkozy entreprend la danse du ventre devant l'électorat de Le Pen", ironise le Réseau éducation sans frontières, voyant comme "ministre de l'Identité nationale" Johnny Hallyday, soutien de Nicolas Sarkozy qui s'est installé en Suisse tout en demandant la nationalité belge.
SOS Racisme a regretté que "l'immigration serve à nouveau de lamentable épouvantail aux échecs et aux failles du passé" et affirmé que les candidats à la magistrature suprême "ne doivent pas divertir les citoyens en flattant les plus bas instincts d'une partie d'entre eux".
Dans la même veine, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) affirme que Nicolas Sarkozy "n'a pas utilisé ces termes par hasard" et qu'en associant ces termes, "il libère la parole et l'idéologie raciste, il menace gravement la cohésion nationale".
"Visiblement, Nicolas Sarkozy entreprend la danse du ventre devant l'électorat de Le Pen", ironise le Réseau éducation sans frontières, voyant comme "ministre de l'Identité nationale" Johnny Hallyday, soutien de Nicolas Sarkozy qui s'est installé en Suisse tout en demandant la nationalité belge.