Dimanche, plus de 5.000 personnes ont assisté à Perpignan, dans le sud de la France à l'inauguration d'un mur à la mémoire des disparus français et harkis de la guerre d'Algérie, a constaté un journaliste de l'AFP. La veille, quelque 200 personnes s'étaient rassemblées à l'appel de 50 organisations pour protester contre l'inauguration de "ce mur de la honte".
L'inauguration s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, Alain Marleix.
"Perpignan la solidaire ne pouvait pas ignorer ces vies brisées", a déclaré le maire Jean-Paul Alduy.
Sur ce "Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie (1954-63)", familles de rapatriés d'Algérie et harkis ont découvert les noms des 2.619 disparus sur dix plaques de bronze placées autour d'une figure allégorique "à la mémoire des disparus morts sans sépulture".
Erigé grâce à une souscription organisée par une association de rapatriés, le Cercle algérianiste, ce mur de l'ancienne prison de Perpignan est également composé de deux plaques de marbre portant l'inscription "Aux harkis disparus".
"Nous devons surmonter l'affrontement systématique des mémoires pour aller à l'établissement objectif des faits et à la vérité des événements", a déclaré le de son côté M. Marleix.
"M. Marleix a souhaité "une politique de mémoire assumée", ajoutant "la mémoire doit devenir ce qui nous rassemble enfin 45 ans après les faits".
La veille, quelque 200 personnes s'étaient rassemblées à l'appel de 50 organisations pour protester contre l'inauguration de "ce mur de la honte", qui "organise un tri sélectif des victimes de la colonisation", selon les organisateurs.
Ce mur est, selon Mouloud Aounit du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (Mrap), "un mur dangereux parce qu'il participe aux logiques de la revanche".
"En faisant la discrimination des mémoires, au lieu d'apaiser, il instille le poison du communautarisme. Il est en plus un clin d'oeil idéologique au Front national. Il ne faut pas installer des murs de division", a-t-il ajouté.
Michel Toubiana, pour la Ligue des droits de l'Homme (LDH), a considéré comme un acte citoyen "la riposte à ce coup contre le vivre ensemble (...) qui est une réhabilitation de la colonisation et une instrumentalisation des morts".
"Les souffrances des victimes se valent toutes", a martelé le responsable national de la LDH, qui a stigmatisé "l'escroquerie intellectuelle de la mairie de Perpignan et du maire UMP, Jean-Paul Alduy: en aucune manière le respect aux victimes ne peut justifier la réécriture de l'histoire".
Sur ce monument, les phrases initialement prévues d'Albert Camus et de du l'Agérien Slimane Benaïssa ont été remplacées par celles des écrivains Jean Brune et Chateaubriand à la demande de la fille du prix Nobel, Catherine Camus, et du dramaturge algérien.
L'inauguration s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, Alain Marleix.
"Perpignan la solidaire ne pouvait pas ignorer ces vies brisées", a déclaré le maire Jean-Paul Alduy.
Sur ce "Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie (1954-63)", familles de rapatriés d'Algérie et harkis ont découvert les noms des 2.619 disparus sur dix plaques de bronze placées autour d'une figure allégorique "à la mémoire des disparus morts sans sépulture".
Erigé grâce à une souscription organisée par une association de rapatriés, le Cercle algérianiste, ce mur de l'ancienne prison de Perpignan est également composé de deux plaques de marbre portant l'inscription "Aux harkis disparus".
"Nous devons surmonter l'affrontement systématique des mémoires pour aller à l'établissement objectif des faits et à la vérité des événements", a déclaré le de son côté M. Marleix.
"M. Marleix a souhaité "une politique de mémoire assumée", ajoutant "la mémoire doit devenir ce qui nous rassemble enfin 45 ans après les faits".
La veille, quelque 200 personnes s'étaient rassemblées à l'appel de 50 organisations pour protester contre l'inauguration de "ce mur de la honte", qui "organise un tri sélectif des victimes de la colonisation", selon les organisateurs.
Ce mur est, selon Mouloud Aounit du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (Mrap), "un mur dangereux parce qu'il participe aux logiques de la revanche".
"En faisant la discrimination des mémoires, au lieu d'apaiser, il instille le poison du communautarisme. Il est en plus un clin d'oeil idéologique au Front national. Il ne faut pas installer des murs de division", a-t-il ajouté.
Michel Toubiana, pour la Ligue des droits de l'Homme (LDH), a considéré comme un acte citoyen "la riposte à ce coup contre le vivre ensemble (...) qui est une réhabilitation de la colonisation et une instrumentalisation des morts".
"Les souffrances des victimes se valent toutes", a martelé le responsable national de la LDH, qui a stigmatisé "l'escroquerie intellectuelle de la mairie de Perpignan et du maire UMP, Jean-Paul Alduy: en aucune manière le respect aux victimes ne peut justifier la réécriture de l'histoire".
Sur ce monument, les phrases initialement prévues d'Albert Camus et de du l'Agérien Slimane Benaïssa ont été remplacées par celles des écrivains Jean Brune et Chateaubriand à la demande de la fille du prix Nobel, Catherine Camus, et du dramaturge algérien.