Sur le vif

Un néo-nazi adepte de Breivik arrêté en France

Rédigé par La Rédaction | Mardi 16 Juillet 2013 à 23:15



Varg Vikernes était une menace potentielle pour la société « susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure ». C’est en ces termes que le ministère de l’Intérieur a expliqué l'arrestation, mardi 16 juillet, de Varg Vikernes, un néo-nazi de nationalité norvégienne, et de Marie Cachet, son épouse française.

Bien qu’aucune « cible » précise n’a été identifiée, le couple, parents de trois enfants, a été interpellé à son domicile de Salon-la-Tour, en Corrèze par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et placé en garde à vue au commissariat de Brive-la-Gaillarde.

Pour Manuel Valls, « la violence de ses propos (ceux de Varg, ndlr) interceptés notamment sur le Web » a été un élément clé pour ordonner son arrestation. Autre circonstance aggravante : Varg Vikernes, âgé de 40 ans, est un sympathisant du tueur islamophobe Anders Behring Breivik, auteur du massacre à Oslo, en Norvège, en 2011 qui a fait 77 victimes. Il est par ailleurs un des 530 destinataires du brûlot islamophobe de Breivik le jour même son massacre.

Ce musicien de black metal, qui s'appelait Kristian avant de se baptiser Varg (« loup »), n'est pas inconnu en Norvège et a un passé sulfureux avant son arrivée en France en 2010. Il avait été inculpé pour l'incendie de plusieurs églises mais sa culpabilité n'a jamais été établie.

La prison, il en fera tout de même. Il avait été condamné à une peine de 21 ans de prison pour avoir assassiné en 1993 de plus de 20 coups de couteau Oeystein Aarseth, le guitariste de son groupe, qu'il percevait comme un rival. Il sort de prison après 16 années derrière les barreaux.

Le Norvégien, un antichrétien doublé d'un islamophobe et d'un antisémite, faisait l'objet d'une surveillance depuis plusieurs années. La décision de son arrestation a été prise après l'acquisition d'armes, en début du mois, par Marie Cachet de plusieurs armes de gros calibre, bien que légale puisque l’épouse possède un permis. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.

En perquisitionnant, les policiers ont notamment saisi cinq armes longues, dont quatre carabines 22 long rifle, selon une source judiciaire. Avec un tel arsenal, Varg Vikernes, qui avait appelé à voter FN aux élections, avait le nécessaire pour commettre une opération criminelle.

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