Un keffieh posé sur une chaise restée vide durant toute la cérémonie, souligne une deuxième fois l’absence du président Arafat à la messe de minuit.Yasser Arafat n’a pas pu se rendre à l’église de la nativité à Bethléem, confiné par l’armée israélienne dans son quartier général de Ramallah. A Bethléem, l’armée israélienne a réoccupé les lieux un mois plus tôt. Elle a toutefois quitté le centre ville et s’est installée en sa périphérie pour laisser les arabes chrétiens et les touristes célébrer noël. La violence continue pendant ce temps à Gaza…
«L'occupation est la raison derrière les violences»
Le plus haut représentant de l’église en terre sainte, Michel Sabbah a dénoncé lors de la cérémonie l’occupation israélienne. «L'occupation est la raison derrière les violences», a-t-il déclaré. Soulignant que les palestiniens allait continuer à « se battre » pour leur « liberté » et pour leur « dignité », tout en demandant à la population de ne pas se laisser envahir par la haine. En outre il a appelé les israéliens à changer leur gouvernement.
Plus tôt dans la même journée, Mgr Sabbah s’était rendu sur le tombeau de Rachel, accompagné de scouts palestiniens brandissant leur drapeau national ainsi que des portraits de leur président. Ce jour de noël a ainsi pris des allures de manifestation contre l’occupation israélienne, source de violence.
Violence dans la bande de Gaza
Pendant ce temps, un jeune Palestinien a été tué mardi par des soldats israéliens dans la bande de Gaza où la tension était déjà forte en raison de l'occupation israélienne de plusieurs villes de Cisjordanie à la veille de Noël. Les troupes ont tiré un obus de char sur un groupe de Palestiniens, entre les points de passage de Karni et d'Erez entre Israel et la bande de Gaza. Un jeune homme est mort et trois autres ont été blessés.
L’appel du pape lancé pour une paix au proche orient, et son accusation de l’occupation israélienne sont demeurés sans réponse. Le gouvernement Sharon continue sa logique colonisatrice au nom d’une lutte antiterroriste…