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Un nouveau gouvernement pour le Hamas

Rédigé par Laila Elmaaddi | Samedi 18 Mars 2006 à 16:48

Le mouvement Hamas doit présenter dimanche un gouvernement sous sa direction au leader palestinien Mahmoud Abbas censé lui donner son aval, tout en tentant d'éviter un isolement sur la scène internationale.



Un nouveau gouvernement

Ismaïl Haniyeh, désigné Premier ministre par le Hamas
Le Hamas a annoncé samedi la formation du nouveau gouvernement palestinien, auquel les autres factions palestiniennes ne participeront pas. Le Hamas détiendra les ministères phares, notamment celui des Affaires étrangères et de l'Intérieur, et confiera les postes secondaires à des technocrates, selon des responsables.
Dimanche, Ismaïl Haniyeh, désigné Premier ministre par le Hamas, soumettra son cabinet au président de l'Autorité palestinienne, avec deux semaines d'avance sur le calendrier. Ce n’est qu'après cette rencontre que les noms des ministres seront annoncés publiquement, a précisé Ismaïl Haniyeh.

Eviter un isolement sur la scène internationale

Mahmoud Abbas pourrait donner son aval au gouvernement formé par le Hamas, tout en essayer d'éviter un isolement sur la scène internationale.
"Le président devrait accepter le gouvernement Haniyeh", a confirmé le président du groupe parlementaire du Fatah, Ahmad al-Azzam. Il a précisé que son parti avait refusé de rejoindre le cabinet du Hamas et ne lui donnerait pas son vote de confiance.
Toutes les factions auxquelles le Hamas a proposé de participer au nouveau gouvernement ont décliné son offre. D'après Ismaïl Haniyeh, "la porte reste ouverte" pour le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).
"Le président demandera au gouvernement Haniyeh de respecter le programme de l'OLP et de l'Autorité palestinienne car toute autre voie provoquera l'isolement et des sanctions collectives contre le peuple palestinien vu que le programme du Hamas ne répond pas aux exigences de la communauté internationale", a ajouté M. Abou Roudeina.

La principale tâche du Hamas sera de trouver de l'argent, notamment auprès des pays arabes et musulmans. Israël a déjà interrompu le transfert mensuel de 50 millions de dollars en taxes revenant à l'Autorité palestinienne.