Un enseignant de l'université Paris 13 Villetaneuse, qui est chargé de cours depuis 1987 dans cette faculté de Seine-Saint-Denis, a été déchargé de son enseignement après avoir menacé de ne plus faire cours devant une étudiante voilée, apprend-t-on mardi 10 février.
L'incident a eu lieu le 2 février. Ce jour-là, l'enseignant remarque la présence de l'étudiante voilée dans son cours de droit des assurances dans le cadre du master 2 de droit des affaires. Il exprime alors son hostilité « au port de signes religieux dans l'espace public », sans s'en prendre directement à l'étudiante, a raconté à l’AFP un étudiant qui a souhaité garder l'anonymat.
« Il nous a dit qu'il avait grandi à Sarcelles, il a fait l'éloge du multiculturalisme mais il a aussi dit qu'il ne supportait pas l'affichage de signes religieux et qu'il ne s'attendait pas, après Charlie, à devoir faire cours devant une étudiante voilée », a-t-il ajouté.
L'incident a eu lieu le 2 février. Ce jour-là, l'enseignant remarque la présence de l'étudiante voilée dans son cours de droit des assurances dans le cadre du master 2 de droit des affaires. Il exprime alors son hostilité « au port de signes religieux dans l'espace public », sans s'en prendre directement à l'étudiante, a raconté à l’AFP un étudiant qui a souhaité garder l'anonymat.
« Il nous a dit qu'il avait grandi à Sarcelles, il a fait l'éloge du multiculturalisme mais il a aussi dit qu'il ne supportait pas l'affichage de signes religieux et qu'il ne s'attendait pas, après Charlie, à devoir faire cours devant une étudiante voilée », a-t-il ajouté.
Jean-Loup Salzmann contre l’interdiction du voile
Quatre étudiants ont reproché au professeur une prise de position « idéologique » sans rapport avec l'objet du cours. Si le cours s'est ensuite poursuivi normalement, l'incident a été rapporté à la direction par plusieurs élèves indignés par l'humiliation infligée selon eux à leur camarade.
« Si sa liberté à elle est de porter le voile en tout lieu, la mienne est de refuser, dans mon pays, au regard de notre histoire et de notre culture, de donner un cours face à un visage voilé », avait-il écrit dans un mail à la responsable du master. La réaction de cette dernière ne s'est pas faite attendre. Elle a annoncé le 6 février aux étudiants que l’enseignant « ne terminera(it) pas son cours de droit des assurances » et qu'un remplaçant lui serait trouvé.
Dès lors que « le port du voile est autorisé à l'université, si un enseignant, a fortiori un avocat qui connaît le droit, s'autorise à faire de la discrimination, la première chose à faire c'est de le suspendre », a réagi le président de Paris 13, Jean-Loup Salzmann.
Jean-Loup Salzmann, réélu à la tête de la Conférence des présidents d'université (CPU) en décembre 2014, s’est positionné contre l’interdiction du voile dans les facultés lors des débats qui ont agité la scène politique à ce propos en août 2013.
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Jean-Loup Salzmann, réélu à la tête de la Conférence des présidents d'université (CPU) en décembre 2014, s’est positionné contre l’interdiction du voile dans les facultés lors des débats qui ont agité la scène politique à ce propos en août 2013.
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