C’est une terrible tragédie qui s’est déroulé vendredi 16 octobre en fin d’après-midi, à la veille des vacances de la Toussaint. Un homme a été décapité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, près du collège du Bois d’Aulne.
Son agresseur présumé a été tué par balles dans la ville voisine d’Eragny, dans le Val-d’Oise, par la police après avoir menacé des policiers avec une arme blanche. Selon des éléments de l’enquête, ce serait un jeune homme, un Tchétchène de 18 ans, - et non un parent d'élève contrairement aux premières rumeurs qui ont circulé - qui serait inconnu des services de renseignements.
L’homme décapité était un professeur d’histoire-géographie qui avait montré quelques jours plus tôt des caricatures du Prophète en classe dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Un cours qui avait alors suscité une polémique parmi des parents d'élèves qui s'est ensuite exportée sur les réseaux sociaux. La situation semblait néanmoins s'être apaisée après des discussions. Jusqu'à ce terrible drame.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire. L'enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Son agresseur présumé a été tué par balles dans la ville voisine d’Eragny, dans le Val-d’Oise, par la police après avoir menacé des policiers avec une arme blanche. Selon des éléments de l’enquête, ce serait un jeune homme, un Tchétchène de 18 ans, - et non un parent d'élève contrairement aux premières rumeurs qui ont circulé - qui serait inconnu des services de renseignements.
L’homme décapité était un professeur d’histoire-géographie qui avait montré quelques jours plus tôt des caricatures du Prophète en classe dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Un cours qui avait alors suscité une polémique parmi des parents d'élèves qui s'est ensuite exportée sur les réseaux sociaux. La situation semblait néanmoins s'être apaisée après des discussions. Jusqu'à ce terrible drame.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire. L'enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Une indignation générale, un hommage national annoncé
La communauté éducative est sous le choc. Sans attendre, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu au collège du professeur, accompagné du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui était en déplacement au Maroc, est immédiatement revenu en France et s'est rendu sur place.
L'attaque, qui survient en plein procès des attentats de janvier 2015, a généré une pluie de réactions. « Ce soir, c’est la République qui est attaquée avec l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs, un professeur. Je pense ce soir à lui, à sa famille. Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face », a signifié Jean-Michel Blanquer.
Charlie Hebdo a fait part de « son sentiment d’horreur et de révolte après qu’un enseignant dans l’exercice de son métier a été assassiné par un fanatique religieux ». « L’intolérance vient de franchir un nouveau seuil et ne semble reculer devant rien pour imposer sa terreur à notre pays. Seule la détermination du pouvoir politique et la solidarité de tous mettront en échec cette idéologie fasciste », a écrit le journal satirique sur Twitter. « Cet acte immonde endeuille notre démocratie mais doit nous rendre plus combatifs que jamais pour défendre notre Liberté. »
L’Observatoire de la laïcité a dénoncé l’attaque dont l’enseignant d’histoire a été victime. Un homme qui, « par son travail, transmettait les valeurs républicaines. À l’opposé de celles du terrorisme islamiste. De ce fanatisme qui nie la raison pour glorifier la barbarie la plus sordide ».
Mise à jour : Emmanuel Macron a dénoncé un « attentat terroriste islamiste caractérisé » contre l'enseignant et a appelé à l'unité de la nation après cette attaque. Voici ses déclarations.
« Face à ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble en évoquant les caricatures du prophète de l’islam, nous réaffirmons que rien, absolument rien, ne saurait justifier l’assassinat d’un Homme », a réagi le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui appelle à se mobiliser « contre l'obscurantisme, la haine et la violence ». L'effroi unanime des musulmans de France exprimé ici
L'Élysée a annoncé la tenue d'un hommage national en faveur du professeur, Samuel Paty, pour mercredi 21 octobre. D'ici là, de très nombreuses manifestations sont organisées, dimanche 18 septembre, à travers la France. Une grande manifestation est prévue à Paris, autorisée par les autorités malgré la dégradation de la situation sanitaire.
Mise à jour dimanche 18 octobre : Après l'attentat de Conflans, les hommages appuyés à Samuel Paty au nom des libertés
Lire aussi :
Gérald Darmanin : « C’est la grandeur des musulmans de France de constater qu'il existe des dérives au nom de leur religion »
Ce que l'on sait de l'attaque survenue à Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo
Lettre ouverte à nos concitoyens – Ensemble, défendons la liberté, l'appel inédit des médias français
L'attaque, qui survient en plein procès des attentats de janvier 2015, a généré une pluie de réactions. « Ce soir, c’est la République qui est attaquée avec l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs, un professeur. Je pense ce soir à lui, à sa famille. Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face », a signifié Jean-Michel Blanquer.
Charlie Hebdo a fait part de « son sentiment d’horreur et de révolte après qu’un enseignant dans l’exercice de son métier a été assassiné par un fanatique religieux ». « L’intolérance vient de franchir un nouveau seuil et ne semble reculer devant rien pour imposer sa terreur à notre pays. Seule la détermination du pouvoir politique et la solidarité de tous mettront en échec cette idéologie fasciste », a écrit le journal satirique sur Twitter. « Cet acte immonde endeuille notre démocratie mais doit nous rendre plus combatifs que jamais pour défendre notre Liberté. »
L’Observatoire de la laïcité a dénoncé l’attaque dont l’enseignant d’histoire a été victime. Un homme qui, « par son travail, transmettait les valeurs républicaines. À l’opposé de celles du terrorisme islamiste. De ce fanatisme qui nie la raison pour glorifier la barbarie la plus sordide ».
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