A la base, le punk est un courant musical et culturel dérivé du rock, issu du mouvement anarchiste qui se revendique anti-système, anti-religion et anti-pouvoir. Mais pour des jeunesses issues de diasporas de culture musulmane, implantées principalement dans les pays anglo-saxons, islam et punk ne sont pas si antinomiques. Le punk islamique s’est particulièrement fait connaître après le 11-Septembre avec la formation du taqwacore, en réponse à l’explosion de l’islamophobie aux Etats-Unis. Ce mouvement – contraction de « taqwa », la piété en arabe, et de « hardcore » –, allie la philosophie anti-système du punk avec un message de tolérance religieuse et une critique du rigorisme.
Le taqwacore, qui se joue des stéréotypes, a inspiré une génération d’artistes qui réinvestit aujourd’hui le punk islamique pour dénoncer aussi bien le fondamentalisme religieux que le racisme antimusulman, à l’image de Zoufriya.
Celle-ci, qui fait partie de ces têtes brûlées embrassant volontiers accusations d’islamisme et diabolisations pour en retourner la violence, enrichit le taqwacore d’une vision propre à l’expérience musulmane en France. Pour cette musulmane pratiquante, « assumer cette religion en France aujourd’hui, c’est déjà très punk », présente la journaliste Hajar Ouahbi. Un itinéraire original parmi d’autres artistes révoltés pour qui islam et punk partagent « un idéal de liberté absolue contre toutes les oppressions » à découvrir depuis mardi 16 juillet dans ce reportage passionnant, en replay sur Arte.
Le taqwacore, qui se joue des stéréotypes, a inspiré une génération d’artistes qui réinvestit aujourd’hui le punk islamique pour dénoncer aussi bien le fondamentalisme religieux que le racisme antimusulman, à l’image de Zoufriya.
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