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Une année noire pour la liberté de la presse

Rédigé par Lazrak Jihen | Mercredi 7 Janvier 2004 à 00:00

L’organisation Reporters Sans Frontières dresse un bilan sombre pour la liberté de la presse en 2003. En effet, Quarante deux journalistes ont été tués notamment en Asie et au moyen Orient en raison de la guerre en Irak. Tous les autres indicateurs sont également en hausse : interpellations de journalistes, agressions, menaces et censures ont augmenté de manière alarmante. La liberté d’information est aussi pointée du doigt dans les pays dits occidentaux par un nouvel organisme l’observatoire français des médias.



L’organisation Reporters Sans Frontières dresse un bilan sombre pour la liberté de la presse en 2003. En effet, Quarante deux journalistes ont été tués notamment en Asie et au moyen Orient en raison de la guerre en Irak. Tous les autres indicateurs sont également en hausse : interpellations de journalistes, agressions, menaces et censures ont augmenté de manière alarmante. La liberté d’information est aussi pointée du doigt dans les pays dits occidentaux par un nouvel organisme l’observatoire français des médias.

 

 

Les journalistes victimes de la guerre en Irak

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 42 journalistes tués, au moins 766 interpellés, au  moins 1460 agressés ou menacés et  au moins 501 médias censurés »,  annonce Reporters Sans Frontières pour l’année 2003. Le Moyen-Orient, avec principalement, la guerre en Irak, aura été le foyer principal de journalistes tués. Quatorze journalistes et collaborateurs des médias ont perdu la vie et une quinzaine a été blessée en couvrant la guerre et l’après-guerre en Irak. Reporters Sans Frontières souligne qu’au moins cinq journalistes tués serait l’acte de l’armée américaine mais « qu’aucune enquête digne de ce nom n’a été menée pour venir éclairer les circonstances de ces drames ».

 

Censure, Interpellations… se multiplient

Une couverture indépendante du conflit Tchétchène est impossible en raison des entraves de l’armée russe et des risques d’enlèvements. En juillet dernier, un journaliste de  l'Agence France Presse (AFP) , a d’ailleurs été kidnappé.

La censure est « une valeur qui monte » selon Reporters Sans Frontières. Et c’est en Asie que les médias ont été le plus « baîllonés ». Mais l’Europe aussi connaît la censure puisque la lutte anti-terroriste en Espagne contre l’ETA a entraîné la fermeture provisoire pendant un an d’un journal en langue basque : « Eskaldunon Egunkaraia ».

 

Média Watch Global et l’observatoire français des médias

Les atteintes de la liberté de la presse les plus évidentes telles que les interpellations, agressions… se déroulent souvent dans les pays dits sous-développés. Et ce sont ces actes que dénonce majoritairement l’organisme Reporters Sans Frontières. Pourtant, les pays dits développés ou occidentaux, ne sont pas exempts d’entorse à la liberté d’information ou au pluralisme de l’information. Ainsi, lors du forum social mondial à Porto Allègre en 2002, l’observatoire international des médias ou media watch global a été fondé dans le but de mettre en lumière les critiques qui peuvent être faites à l’égard du système médiatique. Son homologue français l’observatoire français des médias, vient lui aussi d’être créé en septembre 2003. (http://www.observatoire-medias.info)