Une femme entièrement voilée présente sa candidature à l'élection présidentielle de 2012.
Une audace à peine voilée. La candidature de Kenza Drider à l’élection présidentielle en 2012 fait grand bruit en France. Cette Française de 32 ans d’origine marocaine qui habite Avignon, a publiquement annoncé, jeudi 22 septembre à Meaux (Seine-et-Marne), son intention de briguer la présidence de la République en 2012.
Cette jeune femme, qui porte le voile intégral depuis 13 ans, n’est pas complètement inconnue du grand public. Elle a été la seule femme en niqab à avoir été entendue par la mission parlementaire sur le port du voile intégrale en décembre 2009.
Devenue depuis une figure médiatique et une porte-parole des femmes dans sa condition, Kenza souhaite mettre à profit sa petite notoriété pour se faire entendre. Choquée par la loi interdisant le port du niqab dans les lieux publics en vigueur depuis le 11 avril dernier, elle souhaite l’abroger au nom de la liberté de culte et de la liberté de conscience.
Son engagement, dit-elle, n’est pas uniquement réservé aux femmes en niqab. Elle déclare vouloir défendre toutes les femmes i[« victimes de stigmatisation ou de discriminations sociales, économiques ou politiques. »] et compare volontiers son combat à Rosa Parks, icône de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
Cette jeune femme, qui porte le voile intégral depuis 13 ans, n’est pas complètement inconnue du grand public. Elle a été la seule femme en niqab à avoir été entendue par la mission parlementaire sur le port du voile intégrale en décembre 2009.
Devenue depuis une figure médiatique et une porte-parole des femmes dans sa condition, Kenza souhaite mettre à profit sa petite notoriété pour se faire entendre. Choquée par la loi interdisant le port du niqab dans les lieux publics en vigueur depuis le 11 avril dernier, elle souhaite l’abroger au nom de la liberté de culte et de la liberté de conscience.
Son engagement, dit-elle, n’est pas uniquement réservé aux femmes en niqab. Elle déclare vouloir défendre toutes les femmes i[« victimes de stigmatisation ou de discriminations sociales, économiques ou politiques. »] et compare volontiers son combat à Rosa Parks, icône de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
Jean-François Copé dans sa ligne de mire
Le choix d’annoncer sa candidature à Meaux n’est pas le fruit du hasard. C’est justement la ville dont Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, est le maire. Il a d’ailleurs été l’un des principaux instigateurs de la loi contre le voile intégral. Pas sûr donc qu’il apprécie le geste. Mais peu importe sa réaction, Kenza n’a pas froid aux yeux et se présente comme « la candidate de la liberté».
L’annonce de sa candidature coïncide avec la décision du tribunal de Meaux de condamner deux femmes voilées à des amendes pour s’être présentées à la mairie de Meaux en niqab. Si la décision d’appel ne leur est pas favorable, Kenza se dit d’ailleurs prête, avec les femmes condamnées, à saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour faire condamner la France.
Sa campagne est activement soutenue par le fondateur de l’association « Touche pas à ma Constitution » Rachid Nekkaz, qui s’est engagé à payer toutes les amendes des femmes voilées verbalisées. Mais le soutien de cet homme d'affaires, dont les ambitions politiques sont connues - il a échoué dernièrement à se présenter aux primaires du Parti socialiste - n’est sans doute pas désintéressé.
Décriée, la candidature de Kenza ne fait pas l’unanimité au sein même de la communauté musulmane. Son initiative ne saura résister très longtemps à l'absence de soutien politique et aux pressions. Toutefois, la jeune femme a réussi à faire un gros coup médiatique. Et si son objectif n'était cela, alors c'est fait.
L’annonce de sa candidature coïncide avec la décision du tribunal de Meaux de condamner deux femmes voilées à des amendes pour s’être présentées à la mairie de Meaux en niqab. Si la décision d’appel ne leur est pas favorable, Kenza se dit d’ailleurs prête, avec les femmes condamnées, à saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour faire condamner la France.
Sa campagne est activement soutenue par le fondateur de l’association « Touche pas à ma Constitution » Rachid Nekkaz, qui s’est engagé à payer toutes les amendes des femmes voilées verbalisées. Mais le soutien de cet homme d'affaires, dont les ambitions politiques sont connues - il a échoué dernièrement à se présenter aux primaires du Parti socialiste - n’est sans doute pas désintéressé.
Décriée, la candidature de Kenza ne fait pas l’unanimité au sein même de la communauté musulmane. Son initiative ne saura résister très longtemps à l'absence de soutien politique et aux pressions. Toutefois, la jeune femme a réussi à faire un gros coup médiatique. Et si son objectif n'était cela, alors c'est fait.